L'histoire :
Lampadaires, flics, prostitués, gros king-kongs, îles désertes, objets gonflables, amas de femmes nues et zigounettes rigolotes... Voici les dadas de Chaponoir.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si vous avez déjà parcouru la 4e de couverture du magazine Fluide Glacial, vous connaissez forcément Chaponoir. Il est toujours tiré à quatre épingles, look Charlie Chaplin. Ses traits épousent des formes géométriques qui n’ont d’égal qu’une rigoureuse symétrie. Emprunt d’un flegme anglais, Chaponoir ne sort de sa sobriété que pour s’abandonner inopinément à sa libido dans la joie et l’allégresse (et en général dans la dernière case). Cet obsédé sexuel hors-pair enchaîne alors des gags d’un cynisme absurde très british, sans jamais prononcer une parole. Les rares phylactères (bulles de paroles dans une bd) alimentant ses gags ne contiennent au maximum qu’un dessin, comme pour un rébus. Le Courtemanche de la bande dessinée en quelques sortes. Alors forcément, Chaponoir, ça se lit vite ! C’est là le premier grief qu’on peut reprocher à Lamorthe, son papa. Ensuite, il faut avouer que le sens débridé du dépeçage sardonique dont est pourvu le personnage finit par lasser. Des gags tombent à côté de la plaque, de temps à autre. Un album qu’on feuillette (trop) rapidement, ébahi par (trop) de décalage, en souriant, mais sans jamais exploser de rire.