L'histoire :
2040, l’âge d’oraison : Dans un futur ultra-urbain, deux « seniors » aux allures de keupons et au langage djeunz se roulent un chichon sur une passerelle. Ils se font courser par les keufs, mais parviennent à les semer en rentrant chez leurs darons. De discutailles déjantées en arrêts cardiaques, ils nous présentent leur aïeuls, bisaïeuls et trisaïeuls…
Voir Paname et mourir : Au fin fond de son océan, un jeune poulpe énumère à ses parents la liste de toutes les mers du globe où il a bourlingué. Il leur annonce alors sans blaguer que son nouvel objectif sera de voir la Tour Eiffel. Et il se donne les moyens pour y parvenir…
Les gros délires de ouf du professeur Saitout : Emporté par son tempérament communicatif, le scientifique professeur Saitout nous propose une petite visite guidé dans une révolution sociale : Internet ! A ses risques et périls…
L’homme qui aimait les chats : Cet ermite hideux et asocial habitait depuis des années dans un chalet reculé du grand nord, avec la seule compagnie de son chat Match. Soudain, un soir, une quinqua vint sonner à sa porte. Elle s’était perdue et cherchait quelques précisions géographiques. Surtout, elle tenait blotti au milieu de son corsage, un petit félin tout frigorifié. Il n’en fallait pas plus à notre solitaire pour se plier en quatre pour lui venir en aide…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ne vous fiez pas à la couverture qui emprunte de manière volontaire et assumée la mise en page d’un magazine de série Z (et repris de manière différente à chaque nouveau chapitre). Si les historiettes ici recueillies sont effectivement de série Z, il s’agit bel et bien d’un album de BD, avec une couverture rigide, des cases et tout plein de phylactères dedans. Ce seyant volume recueille en fait des historiettes publiées dans des hors-séries Or de Fluide Glacial. Eclectiques, les inspirations de Mo/CDM (Mo c’est le prénom ; CDM signifie « chieur de mondes ») suivent un principe sacré : il s’agit de pousser une idée de scénario foncièrement débile jusqu’à son terme. D’où le titre, Debiling stories. Et tant pis si ça donne une histoire (parfois) moyenne, le principal étant d’avoir été jusqu’au bout des choses. Car trop souvent abusés par les sirènes marketings et l’argent facile, les auteurs de BD ne vont pas au bout des choses. Or ce n’est pas le genre de Mo/CDM, qui a ici le courage et l’abnégation de livrer un album de 62 planches, soit 12 histoires et demi (précisément), pour un prix en conséquences. Quitte à piocher de manière éhontée dans ses thématiques favorites : les scientifiques, les militaires, la conquête spatiale, le futur, les boudins… Ainsi, l’auteur n’a aucun scrupule à envoyer un poulpe visiter Paris, à imaginer les chercheurs en pop-stars, à sauver une sorcière du bûcher, ou à se livrer à des parties sado-maso avec ses collègues de bureau…