L'histoire :
C’est le milieu de la nuit. Jean est paisiblement endormi dans son lit. Quand tout à coup, il est réveillé par le fantôme de son père venu lui faire une confidence sur son petit chien Tobby qu’il avait quand il avait 5 ans. Encore ensommeillé, Jean a du mal à réaliser qu’il parle avec le fantôme de son père. Mais ce dernier n’a que très peu de temps devant lui pour lui faire ses révélations : Tobby n’a jamais existé. C’était son père qui se déguisait en Tobby car la mère de Jean était allergique aux chiens. Le père de famille a donc mené une double vie pour son fils : le jour il était au travail et le soir il était Tobby, le fidèle compagnon du petit garçon d’alors. Après de telles révélations, Jean apprend aussi par le fantôme qu’il était un enfant stupide, socialement handicapé et qu’il faisait honte à ses parents. En effet, Jean croyait qu’il allait être roi et que les images de la télévision étaient en fait créées par des petits lutins. Ça a d’ailleurs tué sa mère puisqu’elle s’est suicidée... obligeant donc le papa à jouer le rôle de la mère de Jean en plus de celui de Tobby et de celui de père. Jean est effondré. Mais ce n’est pas tout. Il apprend que l’accident d’avion où il a été le seul survivant était aussi mensonge ! La vie de jean n’aurait donc été qu’une vaste fumisterie ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelle bonne idée de la part de Fluide Glacial de mettre en avant la relève de cette institution de la bande-dessinée ô combien marquante depuis des décennies. Pour ce faire, l’éditeur compile ici les meilleures histoires de L’Abbé, parue dans le magazine, mais aussi publiées dans Aaargh! et dans Psikopat. Inutile de dire que L’Abbé tire sur tout ce qui bouge, que ce soit au fil d’historiettes, de dessins d’humour ou de saynètes corrosives. On y découvrira la vie des vikings, tout en passant par les charniers de la guerre, le merveilleux monde de l’entreprise, le western et même la vie des bêtes. Petite cerise sur le gâteau, (dieu) le père Maëster parraine son petit protégé au travers de cet album en distillant ici et là, mais surtout dans les marges (une autre institution, chez Fluide !), son grain de sel. Avec son crayonné particulièrement dynamique, sa gouaille qui transpire à chaque case et son humour ravageur, l’auteur fait un carton plein et ravira à coup sûr les fans de Fluide Glacial, toutes génération confondues. Ah ! Elle est belle, la relève ! En définitive, ce premier tome de la collection L’institut Fluide Glacial consacré à L’Abbé est dans la droite lignée de ce qui se fait de mieux chez l’éditeur : c’est drôle, décapant, percutant, irrévérencieux et en plus les interventions de ce bon vieux Maëster sont parfaites. Bref, on adore !