L'histoire :
Le brave Emile se met à table pour manger une huître. A sa grande surprise, celle-ci se met à lui parler alors qu'il s'apprête à la gober. Pour sauver sa peau, cette huître parlière va lui raconter des histoires. Le coquillage emmène Emile au pays des cochons. Son héros Charles Ingals, habite dans un village de Far-West décalé où les chevaux sont de bois et motorisés, nanti en outre d'un camp de nudistes aux femmes plantureuses qui se baignent et copulent au milieu d’une mare de sang avec des requins d'eau. L'histoire nous fait rencontrer le shérif Bonanza, puis le commissaire Maigret... La petite huître va ensuite essayer de faire rêver Emile. Elle ajoute à son récit des amazones à la poitrine généreuse, qui ont pour coutume barbare de sacrifier leur sein gauche, qu'un savant fou renégat récupère pour créer sa créature Mamellestein. Hélas, cette tentative est un échec et la civilisation mamellezone est anéantie. Charles, qui fut capturé par ces mégères et leur sert depuis lors de sex-toy, profite de la catastrophe pour s'enfuir et se découvre père d'une jeune et non seinsionnée mamellezonette....
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album plante d’emblée un univers complètement déjanté, dans la grande tradition de Fluide Glacial. Avec des références en cascade empruntées aux classiques de la culture populaire tant télévisuelle (Maigret, Charles Ingals) que littéraire (les trois petits cochons, Frankenstein), Hugot, collaborateur régulier de Fluide et créateur en particulier du vicelard Pépé malin et de l'enfant zoovage, nous offre cette fois encore une série d'histoires loufoques et délirantes. Comme à son habitude, Hugot nous régale de croquis de femmes aux formes callipyges et le regard du lecteur mâle est, dans un premier temps, attiré par ces aimables héroïnes de papier. Il ne faudrait pas négliger pour autant les textes souvent surréalistes et les dialogues de ces personnages qui demandent une seconde lecture pour en apprécier (ou en détester) l'absurdité complète. Il faut parcourir cet album avec attention, car les meilleurs gags ne sont pas forcément les plus apparents. Voilà un album qui fera le ravissement du lecteur assidu (ou occasionnel) de Fluide, un bon révélateur pour celui qui ignore encore Hugot…