L'histoire :
Cette fois ci, l’escroquerie palpo-mamaire porte sur un soi-disant soutien gorge ayant pour baleine le véritable mammifère marin. Le talent de Pépé Malin faisant son œuvre, la pulpeuse propriétaire ne tarde pas à le suivre pour un effeuillage en règle dans son célèbre fourgon. Seulement, notre vicelard devra attendre bien plus longtemps qu’il ne l’imaginait : peu attentif à la circulation, le voilà sous les roues d’un autocar… et directement aux portes du Paradis. Sans conteste, le pêcheur mérite l’enfer, mais Saint Pierre – ou plutôt l’un de ses remplaçants – lui offre, avant de le livrer à Belzebuth, un dernier sursis : il renvoie Pépé parmi les Hommes au sein d’un doux foyer. Sa mission ? Démontrer qu’il est capable d’être fidèle à son épouse et de bien éduquer ses enfants. Le voilà donc affublé de deux garnements et d’une épouse alléchante à souhait. Notre homme voudrait bien y toucher, mais l’épouse semble préférer attendre une mystérieuse réunion. Quelques heures plus tard, le voilà en compagnie de biens étranges convives réunis dans son salon pour invoquer quelques puissances maléfiques. Réunis autour d’une table sur laquelle une jeune femme nue est allongée, tous attendent (épouse y compris) que notre sursitaire lui fasse sa fête. Mais où est-il tombé ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ne vous fiez pas au titre de ce 5e opus : ce n’est pas demain la veille que notre queutard à grandes oreilles se fera passer la bague au doigt ! Choisissant de modifier (un brin) son filon narratif ordinaire, Hugot soumet son Pépé à un cruel coup du sort, en l’envoyant ad patres histoire de pimenter ses exploits. Ainsi, cette fois, ce n’est pas le décompte de ses fameux trucs pour tripoter les filles qui sert de base croustillante au récit, mais tout le contraire : les chapitres de ce saint recueil s’enchainant au rythme des astuces employées pour ne pas succomber à la tentation d’une poitrine surgonflée ou d’un fessu bien joufflu. Cette nouvelle présentation n’apporte cependant aucun petit plus : le côté redondant est malheureusement toujours aussi présent. Néanmoins, hormis cette nouveauté vraisemblablement initié pour éviter le perpétuel 360 degré, la trame potache-goguenarde fait à nouveau son œuvre : gros abattage de loufoquerie, foison d’invraisemblance, intrigues capillotractées, trait caricatural et habile manipulation du verbe pour des jeux de mots dignes de l’Almanach Vermot. Oui ! C’est souvent lourdingue. Oui ! Ça n’a pas d’autre prétention que d’amuser et de représenter de pulpeuses plastiques. Mais à l’occasion, ça décontracte l’intello qui sommeille en nous (pour certains : très très profondément) et rend jaloux le vicelard qui s’éveille (pour certains : il ne dormait pas depuis très longtemps) au regard de ce que lui, n’est pas capable d’inventer.
