L'histoire :
Notre super héros bleu-blanc-rouge continue la lutte contre l'anti-France. La première attaque de ce perfide ennemi sera économique : au nom des mânes de Lyautey, Joffre, Foch et de Gaulle, Superdupont sauve notre pays d'une invasion de camembert contrefait au lait de chamelle. La seconde attaque sera plus perfide encore. La cible de l'ignoble ennemi sera la profanation des vulves des vaillantes petites fantassines de notre beau pays. Georgette, la tendre et douce de notre Superdupont est menacée et Superdupont ne reculera devant rien pour la sauver. Il renoncera même un instant à son si seyant ensemble coupé sur mesure par Jean Paul Gautier en tissage de Saint-Maurice dans les Vosges. Enfin, il mènera la lutte peut être la plus périlleuse de sa carrière de superhéros national. Sous les lustres de l'Institut de France, notre belle langue est menacée. Sa grammaire et son orthographe sont en danger et c'est sous la coupole, au milieu des immortels, que Superdupont ira sauver une nouvelle fois la patrie en danger…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est toujours plaisant de retrouver un personnage bien connu qui s'était fait un peu oublié : six albums seulement depuis sa naissance en 1972. En ces temps où les super héros des comics de Marvel et autre DC connaissent une nouvelle jeunesse grâce au cinéma, Messieurs Gotlib, Lefred-Thouron et Solé ont l'excellente idée de ressortir de l'oubli l'illustre Superdupont. C'est qu'il est encore vert et moderne notre superhéros en charentaises (NF s'il vous plait, les chaussons). En ces temps de mondialisation, il va défendre les producteurs de camembert de pâles contrefaçons. Et c'est logiquement à Poitiers que ce Charles Martel des temps modernes arrête le flot de fromages made in Irakistan. Vous l'aurez compris sans peine cet album verse, comme de bien entendu, dans la caricature de nos travers franchouillards. La satyre est mordante et le trait (narratif) grossier. Via Superdupont, Gotlib et Lefred-Thouron nous renvoient à nos petitesses et défauts. Le pinceau de Solé donne vie à tout ce petit monde avec talent. Malheureusement, les ressorts de ces histoires se ressemblent et la répétition finit par nuire à l'ensemble. Un conseil, lisez un gag par jour et non pas dans la foulée, vous en apprécierez plus l'album.