L'histoire :
Une bonne blague à faire. Une superbe gaffe à réaliser (malgré lui le plus souvent). Une sacrée bêtise à effectuer. C'est sûr, le Petit Nicolas est bien souvent derrière tout ça...
Premier Gag, le Petit Nicolas reçoit un cadeau... empoisonné : un tambour. Il se dépêche de l'utiliser et le problème, évidemment, c'est que cela fait grand bruit ! Le père n'en peut plus, pendant que sa mère, stoïque, trouve normal que le petit s'amuse. Mais ce vacarme permanent n'est pas goût de Blédurt, le voisin...
Le père du Petit Nicolas revient du travail en sifflotant. Mais son pied glisse sur une petite voiture de son fils oubliée sur la pelouse. De rage, il balance le jouet au-dessus de la haie et bien sûr, ce dernier tombe sur le crane du pauvre Blédurt...
Nicolas revient du foot. Il est crasseux de la tête aux pieds. Normal, il a joué gardien de but ! Son père le sermonne quand il le voit dans un tel état : les gens qui sont sales sont méchants et affreux. Ça tombe bien, Blédurt vient de ramoner sa cheminée et il est couvert de suie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette année 2019, le Petit Nicolas fête ses 60 ans ! Pour l'occasion, c'est un véritable trésor qui est porté à la connaissance du grand-public. Cette bande dessinée montre qu'avant d'être des livres de poche avec des textes illustrés, Le Petit Nicolas existait déjà pour le 9ème art. Au scénario, on retrouve René Goscinny (qui signe Agostini), fraîchement débarqué des États-Unis et Sempé. Le premier a 27 ans et le second, à peine 21 ans. S'ensuivront des générations de lecteurs baignant dans les aventures de ce petit garçon et de toute sa bande. Le personnage fait aujourd'hui partie intégrante de la culture française. D'ailleurs, le cinéma a adapté ses aventures (avec Kad Merad et Valérie Lemercier au casting). Fleurant bon le passé, ces gags nous replongent dans une époque que les moins de 50 ans n'ont pas connu, à la moralité surannée, montrant que les rapports humains et générationnels ont bien évolué depuis. Goscinny n'est qu'à l'aube d'une grande carrière, mais il montre toute sa vivacité créative, avec une certaine maîtrise du gag. Au dessin, Sempé, du haut de sa jeunesse, excelle déjà dans l'art de synthétiser l'espace d'une case. Son trait est calibré avec une fantaisie totale. En bonus, un texte illustré intitulé La plage, c'est chouette ! est publié.