L'histoire :
4700 ans avant notre ère. Atan est un adolescent timide qui vit au cœur des îles des Cyclades en Grèce. Il aime sculpter des personnages de super héros mythologiques. Mais Atan est un jeune homme un peu lunaire, pas véritablement en phase avec les attentes de sa famille et les corvées quotidiennes. En effet, il préfère travailler son argile plutôt que d’aller chercher de l’eau. Atan se donne tout entier à son art quitte à en oublier le temps qui passe. Ainsi, il aime tester de nouvelles méthodes de cuisson de l’argile. Et même si ses amis ne comprennent pas l’utilité de sa passion, ils restent cependant admiratifs des formes de ses sculptures. Un jour, Atan apprend qu’il doit partir pour Naxos pour y travailler le marbre. Avant de partir, le jeune sculpteur consulte la vieille Sara, celle qui lit dans les astres. Cette dernière lui assure que les hommes le connaîtront plus tard sous le nom du sculpteur Atan de Kea. Avant son départ, la vieille Sara lui confie une figurine de marbre héritée de son arrière arrière-grand-mère. Et lorsque le jour du grand départ arrive, Atan part à la fois angoissé et excité vers son avenir. Enfin arrivé à Nexos après plusieurs jours de traversée en mer, le jeune homme rend visite à Maître Dario, celui qui sera en charge de le prendre comme apprenti. Après avoir vu les sculptures d’Atan, le maître ne se montre pas très impressionné mais décide de le prendre sous son aile…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’art cycladique caractérisé principalement par des idoles taillées dans le marbre continue de fasciner. À ce titre, Judith Vanistendael met sur pied un récit intimiste sur le personnage fictif d’Atan de Kea, un sculpteur dont les œuvres ont traversé les millénaires jusqu’au musée du Louvre. Pour ce faire, l’autrice belge s’inspire de Simon, son propre fils et s’attarde sur l’adolescence de l’artiste au sortir de l’enfance vers l’âge adulte. À partir de là, le lecteur découvre la façon de travailler les idoles par les artistes de la civilisation des Cyclades tout en suivant l’apprentissage d’Atan avec ses premiers émois artistiques et amoureux. C’est ainsi tout le cheminement émotionnel de l’artiste qui est mis en avant. Côté dessins, Judith Vanistendael délivre un trait rapide et peu détaillé qui ne permet pas de rentrer totalement dans les méandres de l’art cycladique. En effet, le style graphique de l’auteure est simple et même s’il reste plutôt sympathique, la forme ne colle pas au fond. Enfin de compte, Atan des Cyclades est une bande dessinée intéressante, quoiqu’un peu décousue, qui permet au lecteur d’en savoir plus sur l’art cycladique via le prisme de l’adolescence et la recherche de soi.