L'histoire :
Maintenant qu'Andreas Martin lui fait à nouveau confiance et lui donne tous les moyens de continuer ses recherches, Thomas Hale retourne chez Genetiks, le grand laboratoire pharmaceutique international qui a séquencé le génome humain. Il faut dire que la multinationale a mit le paquet pour récupérer ce chercheur dont l'ADN a servit à obtenir cette grande réussite. Aussi, Thomas Hale coupe t-il les ponts avec Alice, cette militante anti recherches génétiques, dont il était tombé amoureux. Alors que Thomas rejoint son laboratoire, il fait de nouveau une crise d'hallucinations, comme cela lui arrive régulièrement depuis quelques mois. Il reprend conscience sur un lit d'hôpital. Claire, la porte-parole de Genetiks, est à son chevet pour lui annoncer de bien mauvaises nouvelles... Ils ont enfin compris que ses crises étaient dues à une grave tumeur au cerveau, qui a malheureusement envahi son organisme. Il lui reste 2 mois à vivre, tout au plus. Peu de temps, donc, pour régler ses affaires. Aussi, entreprend-il de revoir son père, avec qui il s'est récemment fâché. Quelle n’est pas sa surprise de voir sa mère, qu'il croyait morte, l'accueillir ! Et de s'apercevoir que son père, qu'il croyait condamné à la chaise roulante, se porte tout à fait bien. Une fois de plus, le monde de Thomas Hale bascule dans le chaos...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Le complexe du Chimpanzé, le duo Richard Marazano / Jean-Michel Ponzio avait récidivé avec ce triptyque d'anticipation portant sur la recherche génétique. Très actuel, le sujet fait fleurir moult questions scientifiques, fantasmes sur le futur et questions éthiques de la plus grande importance. Ce troisième et dernier volet conclut donc cette série presque conçue comme un roman-photo par Jean Michel Ponzio. Chaque case de cet « infographiste » est en effet élaborée à partir d'une photo retravaillée et redessinée. Ce travail original trouve cette fois ci sa pleine maturation, avec un équilibre réussi et des planches plus riches en couleurs. Côté intrigue, le premier tome avait posé les bases d'une histoire prenante et palpitante ; dans le deuxième volet, Richard Marazano avait plus d'un tour dans sac, en lui accordant une tournure inattendue. Malheureusement, cette conclusion n'est pas à la hauteur des espérances, en offrant une série de rebondissements rocambolesques, qui n'en finit pas. S’il est néanmoins intéressant de déplier les couches successives du mystère, intelligemment disposées, le tout devient fatiguant, voire lassant, trainant dramatiquement en longueur. Finalement, deux tomes auraient sans doute suffi pour cette histoire riche en idées.