L'histoire :
Sur un vol Air France à destination de Lyon, Violette, hôtesse de l’air, dévisage certains des passagers pour en faire un portrait psychologique à sa collègue. La jeune femme s’entraîne pour son concours de physionomiste. C’est bientôt l’atterrissage, Violette se rend auprès d’un passager à l’air hagard. Dans l’aéroport, l’hôtesse le retrouve devant un distributeur de billets, il a l’air totalement perdu. Bienveillante, elle s’approche et lui propose son aide. Le jeune homme semble souffrir d’amnésie : il s’est réveillé durant le vol, mais ne sait plus qui il était. Heureusement, il retrouve son passeport en poche : il s’appelle Etienne Rambert. Violette décide de l’accompagner en taxi à l’adresse indiquée sur le passeport. L’apprentie physionomiste est fascinée, elle n’avait jamais rencontré d’amnésique. Elle demande l’autorisation à Etienne de prendre des notes pour sa thèse en psychologie. Ni une ni deux, elle sort un dictaphone et se lance dans une description digne d’un médecin légiste...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelle belle aubaine pour cette hôtesse de l'air – étudiante en psychologie – de rencontrer un amnésique. Violette, qui a l'imagination débordante et se trouve adepte des théories fumeuses inspirées des séries policières, va mener son enquête pour retracer le fil de l’histoire d’Etienne. Comme un jeu, elle romance la vie de de jeune homme. L’amnésique va de surprises en surprises, il était loin d’imaginer ce que son passé pouvait lui réserver. Une relation de dépendance, librement consentie, va alors s’instaurer entre Violette la bouillonnante et son cobaye un peu passif à la personnalité superficielle. A la base, le mystère qui entoure les amnésiques a quelque chose de fascinant. A cela, ajoutez une intrigue policière… et voici deux bons ingrédients complémentaires pour concocter une histoire qui fait mouche. Comme un puzzle, l'histoire d'Etienne se dessine progressivement : Didier Tronchet livre un scénario bien ficelé, avec de nombreuses surprises qui tiennent le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. Les dialogues sont savoureux, bien sentis, avec une pointe d’humour qui accorde à cette histoire peu banale un réel plaisir de lecture. Le dessin réaliste d'Olivier Balez, avec un encrage assez prononcé, est plein de vitalité. La mise en couleur, avec de larges applats, dynamise le récit. Ce one-shot vous offrira un excellent moment de détente !