L'histoire :
L’annonce est brutale ! Surtout que Martin Henry venait juste consulter pour un examen de routine. Son médecin lui affirme en effet qu’il ne lui reste que peu de temps à vivre. Il peine à encaisser le coup, mais décide de ne rien dire à sa femme pour ne pas éveiller sa pitié. Il est concepteur de mots croisés, plus exactement cruciverbiste. Pas le plus fun des jobs, mais dans son bureau l’affiche des baleines sur le mur lui rappelle que s’il veut accomplir son rêve de voir de près des cétacés, il ne faut plus perdre de temps. Désormais, il le sait, c’est difficile à admettre, mais ses jours sont comptés. Le médecin lui à précisé sans ménagement : 3 mois plus ou moins. En rentrant le soir, il est décidé à partir et demande à sa femme de laisser son job de prof quelques temps pour faire le voyage de sa vie au Canada, pour rencontrer les baleines. Dès l’aéroport, les péripéties commencent avec la rencontre inopinée et explosive de Séraphin Lanterne, un assureur bavard et un semblant malchanceux. Rien de ce que Martin a imaginé ne se passe comme prévu, à commencer par le diagnostic pourtant formel de son médecin. Bref, le séjour se transforme en une aventure rocambolesque...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne présente plus ces deux auteurs ! Ils n’en sont pas à leur coup d’essai ensemble. On leur doit Didier, la 5ème roue du tracteur, une comédie drôle et attachante. Cette fois, un nouveau personnage naît de leur travail : Martin est un sympathique monsieur-tout-le-monde, sans fioriture, à la corpulence du bon-vivant. Ça le rend encore plus attachant. Pascal Rabaté signe un scénario drôle, apparenté à un Vaudeville, si ce n’est qu’on décèle une petite morale. Au pinceau, le doux trait de François Ravard nous enchante de couleurs aquarellées bleutées et d'un dessins semi-réaliste inspiré. Il est difficile de ne pas en dire trop et de ne pas spoiler, mais cette lecture mêle l’humour avec un sujet sociétal d'importance : la vie ! Et surtout tout ce qui va autour. Le clin d’œil est porté à l'importance de vivre ses rêves, de profiter des siens et de chaque instant, au cas où tout s’arrêterait demain. La double lecture s'articule toujours avec bienveillance et sourire. Toutefois, en fin de lecture, une question subsiste. Quelle est la probabilités que Martin soit Henry et vice versa ?