L'histoire :
20dikte, un collectif de rappeurs du 20ème arrondissement est en vacances à Marseille. Bilaï Maiga, surnommé BM20, pose un freestyle violemment pro-PSG, avec le maillot de ses idoles, devant le stade de l’OM, le Stade Vélodrome. Kouamé, l’intellectuel et penseur du groupe, choisit un son nigérian pour le fond musical et filme. Le temps de prendre l’avion du retour, l’Insta de BM20 est pris d’assaut. 200 demandes d’amis, plus de 3000 vues, le buzz est créé. Le lendemain, Razik, le médiateur jeunesse de la mairie, est chez BM20. Il a vu la vidéo et veut présenter BM20 à la directrice de la MJC. Dans la rue, BM20 est happé par les demandes de selfies, même le grand Mammad’ dont il avait peur à l’école. A la MJC, la directrice donne carte blanche à Razik pour utiliser le studio d’enregistrement. Lors du briefing pour préparer les sons, le technicien comprend que le cerveau de la bande est Kouamé, qui décide de travailler sur la même musique et de sortir plusieurs son successifs appelés « Rap Game part. » 1, 2, etc. Les membres du collectif écriront chacun un couplet en 16 mesures, un « 16 » pour poser chacun leur tour. Mais Razik a plutôt dans l’idée de mettre BM20 en avant, seul…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Grandeur et décadence, le succès dévoyé par le méchant loup, les ingrédients du scénario sont posés pour un drame mettant en scène des jeunes de quartier qui manquent de repères et une génération qui ne fonctionne qu’à l’égo. Le succès monte à la tête et explose. Loulou Dedola, après un biopic sur Bob Marley plutôt réussi (Il était une fois en Jamaïque), livre un scénario plutôt convenu et perclus de poncifs sur la banlieue, le rap et l’industrie de la musique. C’est plutôt bien ficelé, mais assez triste à lire. On a l’impression de relire une histoire mille fois écrite, tournée ou chantée. Rien de nouveau sous le soleil, donc. Le dessin de Massimo dall’Oglio, très inspiré par le manga, n’apporte pas beaucoup plus de lisibilité à l’histoire qui s’enferme dans la noirceur et la médiocrité. Techniquement, rien à redire pourtant, ni au niveau du scénar, ni du dessin. Juste l’impression d’un album qui n’apporte rien de bon ni de neuf. A oublier.