L'histoire :
1801. Mr Lockwood rend visite à Mr Heathcliff, son propriétaire et unique voisin qui troublera sa solitude. Mr Lockwood se fait un devoir de se présenter à lui dès son arrivée. Il le suit à l'intérieur de la demeure. Il pense au fond de lui qu'il a trouvé un homme encore plus absurdement insociable que lui-même... Mr Heathcliff demande à un certain Joseph de prendre le cheval de son invité, et de leur servir du vin. Mr Lockwood pense en son for intérieur qu'il doit être le seul membre de son personnel : bien qu'âgé, il semble cependant intact et vigoureux. L'habitation de Mr Heathcliff se nomme Hurlevent. Une appellation provinciale qui dépeint de façon expressive le tumulte d'atmosphère auquel la situation de cette demeure l'expose quand la tempête souffle. Mr Lockwood pénètre dans la salle, qui regroupe salle à manger et salon. Il remarque que ni le local, ni l'ameublement, n'ont rien d'extraordinaires. Pourtant, il existe un singulier contraste entre la demeure de Mr Heathcliff et la manière dont il y vit. Il a l'apparence d'un bohémien, l'habillement et les manières d'un gentilhomme. Mr Lockwood le sait : cet homme aimera et haïra avec la même impassibilité, et tiendra pour une sorte d'impertinence d'être aimé ou haï en retour.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Wuthering heights, ou Hurlevent en français, est l'un des textes les plus célèbres des sœurs Brönte, ou plus précisément d'Emily Brönte. Devenu un classique de la littérature anglaise, il ne cesse de fasciner et a été souvent adapté : comédies musicales, ballets, pièces de théâtre, films... C'est un imaginaire artistique encore très ancré et toujours très inspirant pour les artistes. Isabella Mazzanti, illustratrice italo-polonaise donne son propre point de vue sur ce roman inclassable, à travers ses illustrations. Elle utilise l'aquarelle pour saisir l'importance de la nature, pour exprimer une violence émotionnelle et mettre au centre les émotions à fleur de peau des personnages. Elle utilise aussi le dessin, avec des traits plus prononcés et marqués, plus durs, pour parsemer le roman. De manière récurrente, les traits semblent jetés, vivants, en mouvement. La numérotation des chapitres est annoncée par une illustration encadrant par des fleurs de la lande, des plantes piquantes et un papillon noir (associé à la fois au nom de la collection). Parfois, l'illustratrice utilise un découpage propre à la bande dessinée pour mettre en scène ses personnages et retranscrire une action. Un très beau roman illustré, avec un joli dos toilé et des reflets holographiques sur la couverture, à l'image du caractère imprévisible de Wuthering heights.