L'histoire :
Dans la petite bourgade de Saint-Saturnin, le cabinet du Docteur Blanchard ne désemplit pas. Madame Germaine consulte pour ses problèmes de dos. Le médecin lui prescrit une heure de piscine par jour. Mais comment faire, puisqu'il n'y en a pas dans le village ? Il lui conseille alors d'aller voir le garagiste Gégé, pour qu'il lui passe une chambre à air de pneus et qu'elle fasse quelques brasses dans la rivière du coin, la Saille. Madame Germaine file chez Gégé pour lui en acheter une. Gérard est un peu circonspect face à une telle demande, mais après tout, pourquoi pas.... Bouée sous le bras, elle se rend chez Annie la coiffeuse qui gère le salon Tiff'Annie. Or la chambre à air explose après s'être frottée au fer à friser encore chaud. Pas de souci, Annie doit faire la révision de sa voiture. Elle en prendra une autre au passage, sans oublier d'où vient Gégé... Gérard, Gédéon, Eugène, Jérôme ? En arrivant sur place, elle découvre qu'il se passe des choses bizarres dans le garage. Les voitures restent un peu trop longtemps au garage et sont utilisées à des fins... particulières.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À Saint-Saturnin, la vie est un long fleuve tranquille. Tout se passe dans le meilleur des mondes. Partout, enfin presque. C'est qu'il s'en passe des vertes et des pas mûres dans le coin. Annie se retrouve, malgré elle, embarquée dans une enquête dont elle a le secret. Avec en toile de fond une enquête, à l'esprit Gaston Leroux Bruno Heinz décrypte avec tendresse, toute la vie d'un village inventé de toute pièces. Annie, la coiffeuse, Germaine la mamie, Gégé le garagiste, le docteur Blanchard, les deux gendarmes sont autant de personnages bonhommes, très hauts en couleurs, permettant à l'auteur de s'amuser comme un fou. Ce troisième album est dans la même veine que les précédent et permet de voir, ce qu'il se passe derrière les façades, derrière les apparences qui sont, comme le dit l'adage, souvent trompeuses. Bruno Heinz s'amuse des réputations. Ne dit-on pas que les garagistes sont toujours opaques ? Que réparent-ils, au juste ? Ici, Gégé fait des choses pas très catholiques, une fois son rideau baissé. Et forcément, ça intrigue Annie, qui n'en loupe pas une ! Le trait de l'auteur plutôt simple est totalement dans le sens du récit, qui s'amuse à croquer cette France des années 60, d'un autre âge, où le temps s'est arrêté.