L'histoire :
Tom et Toby rongent leur frein sur le baleinier Doly. Ça fait plus de six mois qu’ils n’ont pas touché terre, à chercher des baleines. Ils ont en tête l’histoire de « La Persévérance », qui est rentré à Nantucket les cales pleines d’huile de cachalot, six ans plus tard. Le bateau, comme l’équipage étaient alors revenus dans un état déplorable. Pour les deux matelots, la décision est prise : à la prochaine escale, ils fausseront compagnie à l’équipage. Ils ne croient pas si bien dire : à l’horizon, l’île de Nuka-Hiva de l’Archipel des Marquises se dessine. Barney calme les ardeurs de tous les marins, car ces îles sont réputées pour être infestées de cannibales. Mais ces racontars n’impressionnent pas Tom et Toby. Après avoir fait connaissance avec de charmantes autochtones dénudées, ils s’échappent avec quelques provisions, au nez et à la barbe du capitaine, sous une pluie battante. Ils s’enfoncent dans la jungle dense de l’île. Ils sont enfin libres dans ce lieu paradisiaque…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Herman Merville est connu pour son excellent Moby Dick, multi-adapté au cinéma et en bande dessinée. Mais le romancier américain a publié bien d’autres ouvrages. Taïpi (ou Taypee : a peep at Polynesian) est le premier roman de l’auteur, un ouvrage autobiographique dans lequel il raconte un épisode de sa jeunesse. Stéphane Melchior s’empare du texte avec la verve qu’on lui connaît. Avec une syntaxe directe et contemporaine, il raconte cette ode à la liberté et à la découverte de l’autre, aux mœurs particulières. La Tribu Taïpi est connue pour ses penchants cannibales. Un voyage qui marquera Tom, devenu Tommo au contact des autochtones. Il est devenu l’un des leurs, sans le savoir. Le mimétisme civilisationnel a opéré. Benjamin Bachelier épouse les textes de son compère avec sa patte graphique habituelle. Son trait vif et nerveux, accompagné de couleurs intenses, est parfaitement adapté à l’histoire au parfum d’aventure. Un agréable séjour aux antipodes vous attend. Bon voyage…