L'histoire :
Alice s'est réveillée amnésique, au beau milieu de la jungle. La petite fille, qui vivait jusqu'ici au pays des merveilleux, a essayé de retrouver son monde. Avec l'aide d'amis rencontrés là-bas, elle a pu emprunter un passage dimensionnel situé dans la gueule du tigre, espérant ainsi revenir chez elle. Malheureusement, l'effet désiré ne s'est pas produit et Alice est à présent sur un bateau pirate. Le capitaine Crochet lui annonce qu'elle est au pays de nulle part. Le brigand et son équipage ont capturé leur ennemi de toujours, un petit garçon doté du pouvoir de voler, Peter Pan. Pour fêter cela, ils boivent une boisson qui... les transforme petit à petit en crocodiles ! Mort de rire, Peter Pan se libère de ses liens et s'envole, riant de son sale tour. Manque de chance, il se fait manger par un cachalot qui passe par là. Pour le capitaine Crochet, il est hors de question de rester avec cette peau écaillée. Il fonce avec son bateau sur le cétacé, qui le gobe à son tour...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les lecteurs de bandes dessinées humoristiques jeunesse étaient habitués à suivre les œuvres de Tébo par le truchement de son dessin. Avec Alice au pays des singes, ils ont pu découvrir une autre facette de l'artiste : le dessinateur de Captain Biceps s'est mué en scénariste, offrant par là-même à son ami Nicolas Keramidas un récit à l'humour instantané et au rythme énergique. Le concept est simple : la petite Alice s'est perdue dans un autre univers que celui du pays des merveilles. Dans le premier volet, elle était tombée au beau milieu d'une forêt où les singes régnaient en maître. Ou presque. Après l'excellente surprise de ce premier opus, les auteurs remettent le couvert avec une suite attendue où Alice est catapultée cette fois dans le monde de Peter Pan et du capitaine Crochet. Bien sûr, le sérieux n'est pas de rigueur et c'est une fois de plus à une aventure riche en action et en rebondissements, plus ou moins hilarants, auxquels le lecteur a droit. L'histoire souffre cependant d'un petit défaut. Vers la moitié de l'album, elle se disperse et a tendance à se répéter avec le premier volet. Cela n'empêche pas de profiter des péripéties de la petite Alice sous le trait d'un Keramidas toujours aussi concerné. La colorisation (de Florence Torta et Lyse Tarquin) reste contrastée, même si elle se révèle moins variée que celle de Nob sur certaines teintes. L'effet de surprise passé de la mise en bouche, Alice au pays des singes n'en reste pas moins un divertissement drôle et déjanté à souhait.