L'histoire :
1973. Les Alpine font le triplé au rallye de Monte Carlo dans des conditions dantesques de neige et de blizzard. L’année se poursuit comme elle a commencé avec de grands résultats pour les pilotes Alpine dans tous les rallyes de l’année et des victoires de pas moins de quatre équipages différents ! Alpine décroche le titre de champion du monde des rallyes et l’un de ses pilotes, Jean-Luc Thérier, celui non encore officiel de champion du monde des rallyes. Pourtant, c’est une année très difficile avec l’annonce du gouvernement de suspendre les rallyes en 1974 et l’explosion du prix de l’essence suite au premier choc pétrolier. La situation est mauvaise et Renault, le partenaire principal d’Alpine, en profite pour racheter la marque, au grand dam de son créateur Jean Rédélé et de son ami et directeur, Jacques Chenisse. C’est le moment pour eux de se rappeler tout ce par quoi ils sont passés…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alpine est une marque mythique de l’automobile Française. Longtemps disparue, elle est revenue sur le devant de la scène grâce à la passion d’un ingénieur devenu directeur de Renault, Carlos Tavarès, avec un concept-car présenté à Monaco en 2012... puis un retour en compétition ELMS et aux 24h du Mans en 2013. En 2016, devrait être commercialisée la première Alpine du XXIème siècle… Cet album est donc un hommage, notamment à la passion des hommes pour le sport automobile et la science (l'art ?) mécanique qu’il induit. C’est aussi un hommage, dans le dessin, à la série BD Michel Vaillant, tant les couleurs, le trait, la dynamique font penser à l’œuvre de Jean Graton. Evidemment, les deux dessinateurs Christian Papazoglakis et Robert Paquet ont tous deux longuement œuvré au sein de son studio... On y découvre aussi de nombreuses informations sur les politiques industrielles de développement dans les années 60, 70 et 80, au gré des changements immenses du marché mondial. Les aficionados se délecteront des détails, des résultats, des anecdotes de course, mais aussi de la précision du dessin pour faire vivre les personnages et les voitures. Les autres pourront être perdus devant l’avalanche d’informations quelquefois très techniques. Mais au final, cette bande dessinée se lit somme toute assez facilement.