L'histoire :
3 janvier 1895, Bastien Larkos, alias Bastos, échappe aux policiers par les toits enneigés de Paris. Le cambrioleur fait une mauvaise glissade et se retrouve chez un vieux bouquiniste qui le cache à l’arrivée des policiers. En échange de bons procédés et pour éviter que Bastos ne se retrouve derrière les barreaux, le vieil homme lui demande un service. Contre 30 000 pièces d’or, Bastos devra emmener une petite valise contenant une trompette en Russie. Malgré ses réticences et craignant d’être rattrapé par la maréchaussée, Bastos décide finalement de prendre le train pour Moscou. Durant son voyage, on tente de lui voler l’objet à convoyer. Mais ce n’est que le début des soucis. Une fois arrivé à destination, Bastos se retrouve accusé de trafic d’armes au profit du cosaque rouge…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Glénat éditent pour la première fois une intégrale en noir et blanc d’un classique de la BD franco-belge un peu passée aux oubliettes (ou au goulag) : Bastos et Zakousky. Cette aventure humoristique, qui se déroule essentiellement en Russie et en Sibérie, est composée de 6 albums qui ont été publiés entre 1981 et 1986. Au cours de son voyage tumultueux, Bastos va faire la rencontre d’un pêcheur samoyède Zakoursky et du professeur Nikolaï Lakonik. Ce trio va connaître moultes péripéties et va à plusieurs reprises risquer sa vie. Ce périple est truffé d’obstacles dans un cadre historique et géographique original. François Corteggiani a construit un récit haletant qui ne souffre d’aucun temps mort. Si le ton de cette série est avant tout humoristique, certains passages sont davantage plus sombres, voire tragiques. Les personnages « gros nez » sont attachants (même certains méchants) mais extrêmement bavards. Pour cette intégrale en noir et blanc, Pierre Tranchand (également connu sous le pseudo Pica, le dessinateur de la série Les Profs) a retravaillé sur tablette graphique les encrages de toute la série afin d’obtenir un rendu optimum. Son dessin rigoureux fourmille de détails avec un trait d’une rare finesse. Une BD patrimoniale dépaysante, distrayante, de très grande qualité, à découvrir ou à redécouvrir.