L'histoire :
Sloth est bien embêté. Son groupe vient de perdre un membre éminent. Ses camarades Obésix et Hubbath sont à la recherche d’un nouveau batteur, depuis que l’ancien les a quittés. Il a rencontré Jésus, un beau portugais. Le boulot n’est pas simple, mais la vie de famille est aussi compliquée pour Sloth et sa femme, Lucyfer. Léviathan, le plus petit, a un problème : il dit le bénédicité avant de passer à table, il ne se maquille pa et il a peur des monstres. Un séjour chez sa grand-mère lui fera le plus grand bien. Lilith, elle, est amoureuse, et quelqu’un doit payer pour ça. Notamment les petits bonshommes mignons qui volètent autour d’elle en tirant des flèches. Pourtant, il va bien falloir que ce Sam lui succombe, malgré la jolie blonde, Eve, qui tourne autour de lui. Pour déconnecter un peu de tous ces ennuis, Lucyfer et Sloth se paient leur kiff absolu : des vacances en enfer !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Belzébubs est l’adaptation en BD d’un phénomène du web, créé par le finlandais JP Ahonen. L’album, un petit objet en demi-format carré, et en noir et blanc, s’articule autour d’un gag par page. L’univers est complètement dingue, puisqu’on entre dans le quotidien de héros dont la vie tourne autour de la mort et de Satan. Invocations, messes noires et tortures sont pour eux le pain quotidien. L’humour est forcément… noir, très second degré et avec beaucoup de flegme. On pense aux glorieux contemporains d’Ahonen, le regretté Arto Paasilinna ou Jonas Jonasson… C’est drôle, subtil et décalé. La mise en images d’Ahonen est très cinématographique avec des jeux de cadrages et d’angles de vue, ainsi que de nombreux plans où les héros s’adressent directement au lecteur, comme dans une interview. Après Perkeros, Jussi-Pekka Ahonen montre une nouvelle fois son savoir-faire, et surtout son savoir-faire-rire.