L'histoire :
A l’hôpital où elle travaille en tant qu’infirmière, Ellen est auprès de Ling Sao, une amie coréenne qui accouche d’une petite fille, Noï. Mais tandis que la maman et le bébé s’apprêtent à passer tranquillement leur première nuit, une femme drogue l’infirmière de garde et kidnappe le bébé. Catastrophée et fébrile Ling appelle Ellen au secours. Aussitôt, tout ce que le pays compte en média et force de police se mobilise pour retrouver l’enfant volé. Mais rien n’y fait, Noï et sa mystérieuse ravisseuse se sont évaporées dans la nature. Comble du pathétique, la seule piste que suit Scotland Yard est celle d’un père illusoire qui aurait voulu récupérer sa fille, alors que Ling a eu son bébé d’un donneur anonyme, par insémination artificielle. Quelques indices mettent Ellen sur la piste d’une Ferrari noire, et d’une station service à la frontière Franco-Suisse. Les deux femmes se mettent alors en route pour les Vosges, puis dans le Valais…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A nouveau Benoît Roels nous entraîne à la suite d’Ellen, dans une aventure palpitante et hallucinante : comment peut-on en arriver à voler un bébé ? Parfaitement crédible, collant au plus près des réactions psychologiques attendues en pareilles circonstances, l’enquête s’avère captivante. Et puis brutalement, alors qu’on ne s’y attend pas, le scénario bascule d’une intrigue à une autre, sans pour autant perdre de son intérêt. C’était quoi le titre, déjà ? Le dénouement, beaucoup plus conventionnel, ne retire rien au plaisir de s’être laissé berné. Certes, le dessin réaliste de Roels se fait de plus en plus automatique, mais le découpage et le rythme qu’il impose font de ce 6e épisode un fort bon divertissement. A noter, à l’image de certaines séries TV, Roels se permet un bref cross-over en hommage à Caroline Baldwin, série culte d’André Taymans chez Casterman.