L'histoire :
Etendu sur un lit, le jeune inspecteur Badden retrouve péniblement ses esprits après avoir subi une profonde blessure à l’épaule. A son réveil, un « homme en habit noir » tente de l’éliminer. Badden se défend habilement et en profite pour faire parler l’intrus. Ce dernier travaille pour le compte du Conseil, une organisation de malfrats à la recherche de David Bluehope, le mystérieux grand patron de la Bluehope Compagnie. L’homme en noir lui révèle alors qu’il vient de retrouver Bluehope et que ce dernier n’est autre que… lui-même, Badden ! Le talentueux et fameux inspecteur venu de Londres serait donc l’impitoyable et cruel David Bluehope ? Ces révélations lui semblent inacceptables, bien que de nombreux indices aillent dans ce sens. Pendant ce temps, à la morgue de la ville, Skelton, l’autre inspecteur venu de Londres à la recherche de son collègue, l’identifie sur la table d’autopsie. Le véritable inspecteur Badden a été roué de coups puis noyé et ce depuis plusieurs jours. Il est alors évident qu’April Windowill a engagé un dangereux imposteur en lieu et place d’un brillant inspecteur. April et son frère sont maintenant en danger. Toutefois, David Bluehope refuse cette nouvelle identité faite de mensonges, de meurtres et de cruauté. Il est véritablement tombé amoureux de la courageuse April Windowill.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il faut bien attendre une vingtaine de pages avant de nous y retrouver dans ce 3e épisode de Bluehope. Il faut la page 25 pour enfin retrouver un semblant d’intrigue lié aux tomes précédents. La transition entre le 2e et le 3e épisode (la soudaine et absurde révélation sur l’identité de Badden) est en effet des plus nébuleuses. Mal à propos, mal ficelée, cette première partie de A mâts et à cordes est vraiment loupée et fait perde de sa crédibilité au récit, alors qu’elle était sensée faire rebondir le suspens. A vouloir être original, l’inspiration de Serge Meirinho est surtout bien mal amenée… Pourtant, la schizophrénie du principal protagoniste et la remise en cause de son histoire d'amour, donnent une nouvelle orientation au récit. Parallèlement, la qualité du dessin de Thibaud de Rochebrune se détériore un peu plus dans cet album. L’un comme l’autre nous avaient pourtant habitué à mieux, grâce à des débuts plus prometteurs. Dommage donc, que cette subite chute de niveau perturbe un univers plutôt cohérent et aboutisse à ce coup de théâtre mi-figue mi-raisin. Enfin, que dire de la couverture bien peu engageante…