L'histoire :
Fin du XIX siècle à Bruxelles, quartier Saint-Gilles. Le commissaire Fourrier, accompagné de Mélina Grevesse, débarque dans un café et tente de mettre la main sur René, meurtrier ou complice présumé du meurtre de jeunes prostituées, Amélie et Eve. Les deux jeunes filles se sont récemment mises au service de la famille Declercq, des notables bruxellois. Curieusement, c’est le moment à partir duquel les premiers vols ont commencé dans la région. Si Amélie est morte, ce n’est pas le cas d’Eve, seulement portée disparue. En effet, madame Declercq vient de recevoir une demande de rançon pour elle. Peu à peu, le suspect numéro un va se révéler : il s’agit d’un tueur en série qui a à son actif une vingtaine de meurtres. Mais les indices sont rares et les apparences souvent trompeuses pour Mélina Grevesse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bruxelles Métropole est tout d’abord un polar féminin au graphisme a priori accrocheur. Il suffit de jeter un coup d’œil à la couverture, avec ses airs de Sambre, pour s’en convaincre. Mais l’impression est peu à peu infirmée au fil des pages : l’esthétique sépia de carte postale, portée par un graphisme étudié, fonctionne en effet quelques instants. Mais page après page, le trait du chilien Pablo Santander a tendance à figer personnages, décors et action, et ce qui aurait pu donner vitalité à l’ensemble se révèle finalement sans âme. Ce qui était agréable au début devient rapidement ennuyeux. L’intrigue, hélas, vient plomber encore plus l’album. Fouillis au début et d’un classicisme pénible ensuite, elle n’est pas excitante un instant. D’autant que tenants et aboutissants sont vite expédiés en début d’album, pour un rendu assez confus. Résultat : on lit l’opus en quelques minutes sans avoir éprouvé grand-chose et sans comprendre non plus le pourquoi de certains passages (voir notamment la séquence révolutionnaire). Que vient faire aussi Bruxelles dans cette histoire ? Ailleurs, la ritournelle aurait été la même. Enfin, mais c’est le problème du one-shot, la psychologie et le profil des personnages sont très peu fouillés, ce qui nous les rend peu attachants...