L'histoire :
Entre la petite charlotte et sa monture Caramel, c’est une véritable histoire d’amour. La petite propriétaire passe le plus clair de son temps dans la prairie où broute son cheval, à s’en occuper, à le bichonner, à tester de nouveaux matériels et tenues… à condition que ce soit sa taille. Souvent, leur relation est perturbée par un empêcheur de tourner en rond, Willy, un petit garçon amoureux de Charlotte. Autant dire qu’entre Willy et Caramel, c’est une guéguerre d’influence permanente. Dès qu’il le peut, Caramel pourrit la vie de Willy et réciproquement. Quand Charlotte permet à Willy de monter sur son dos, cela se termine toujours en catastrophe. Aussi, Willy préfère-t-il parfois monter sur le dos de la copine à quatre pattes de Caramel… une paisible vache prénommée « Foudre » ! Le gamin installe même sur ses cornes une sonnette et un rétroviseur. Ainsi organisés, ils font moult promenades, pique-niques et démonstrations. Il faut juste toujours se méfier de l’endroit où l’on met le chocolat car Caramel est un gros gourmand…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième recueil de Caramel est un volume à part dans la série. Selon une logique de publication non chronologique, il contient en effet un florilège de gags commençant par les tous premiers publiés dans le magazine Cheval Star, en septembre 1991. C’était il y a 25 ans, tout de même ! A l’époque, le trait de Patrice Marsaudon était plus classique, plus proche des standards humoristiques issus de l’âge d’or… mais néanmoins déjà d’une parfaite maturité. Lorsqu’on compare le look du cheval Caramel entre le premier et le dernier gag, les différences de traits et de dynamisme sont flagrantes… sans qu’on puisse toutefois reprocher au premier d’être moins abouti que le second. Chaque style aura ses détracteurs et ses amateurs. Les caractères et les attributs physiques du duo de personnages humains (Charlotte et Willy) étaient cependant bien établis dès le départ et très tôt, l’humour était fonctionnel, grand-public, sans jamais être niais. Outre un recueil plus épais (80 pages !), l’ouvrage partage régulièrement sous les gags de courts commentaires de Marsaudon. Ce faisant, l’auteur revient sur les anecdotes et les choix de techniques artistiques qu’il a été amené à faire à tel ou tel moment de son œuvre. Ainsi le potentiel comique du recueil peut se doubler d’une lecture « patrimoniale ». Caramel s’impose comme l’un des tout meilleurs spécimens de l’humour équestre en BD, un registre moult fois copié car fortement apprécié des jeunes lectrices.