L'histoire :
Soldat d’élite au féminin, Tracy Night Torvill, alias « Celadon », est activement recherchée par le Pentagone. Quelques mois auparavant, elle faisait encore partie d’un commando secret, avec pour mission l’assassinat du président du Guayabal, un petit état communiste des Caraïbes. Mais au dernier moment, préférant appliquer un rapprochement diplomatique, le gouvernement américain a abandonné son escadron aux milices du Guayabal. Capturée et emprisonnée, Celadon était parvenue à s’enfuir non sans mal, puis à se faire passer un moment pour la riche héritière d’un empire économique. Dès lors, les services secrets se sont employés à effacer systématiquement toutes traces de cette identité usurpée. Aujourd’hui, tandis que le président des USA est en voyage officiel au Guayabal pour normaliser les rapports entre les deux pays, Celadon est décidée à terminer sa mission sans l’avis de ses supérieurs. Embusquée dans la jungle, elle a la lunette d’un fusil collé à l’œil et elle patiente…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième tome signe la fin de la cavale de celle que les services secrets américains surnomment « Celadon ». Si Erik Arnoux (Sophaletta, Witness 4) a au moins le mérite de clore un scénario réaliste et cohérent, il a néanmoins tendance à angliciser systématiquement ses dialogues. Nice shooting ! Bloody shit ! L’utilisation à outrance du système des astérisques, avec renvoi en bas de page pour les traductions, finit par agacer fortement. De son côté, le dessin d’Alain Queireix, qui œuvre sur la série depuis le 3e tome, est certes plus travaillé et plus réaliste que ceux d’Elie Klimos et de Frank Brichau, qui officiaient sur les deux premiers. Mais Queireix semble trop souvent effectuer un travail de copie à partir de photos. Si bien que d’une case à l’autre, selon l’angle, les personnages ne se ressemblent pas toujours. Mais c’est un détail, comparé aux flagrantes différences inter albums : ce 4e épisode s’ouvre notamment sur Beck Mc Grath « ressuscitée », qui ne correspond absolument plus à la petite secrétaire tatillonne du départ. Globalement, le travail graphique de cet ultime tome rend tout de même la fin plus palpitante que le début. Soulignons au passage la colorisation de Caroline Van den Abeele (qui a tout de même tendance à exagérer sur le violet). Cependant, la couverture des 3 premiers tomes montrait toujours Celadon courant de dos, dans le décor de l’épisode. Pourquoi ce système, qui ajoutait une réelle touche d’originalité à la série, a-t-il été abandonné sur ce dernier épisode ?