L'histoire :
Carpentras est une petite ville provençale bien paisible. Enfin, il y a bien quelques bricoles… Un mystérieux pendu accroché aux échafaudages de la cathédrale Saint-Siffrein. Une femme agressée au chloroforme. Des membres humains amputés, repêchés dans le canal. Et une petite vieille percutée par un fou du volant. Le commissaire Soubeyran finit son assiette en apprenant les nouvelles. Puis, avec la précieuse aide de son jeune adjoint, il va (forcément) essayer de les résoudre. Mais doucement, hein ! Après le café !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Bulle Noire se développe décidément en dents de scie. Entre un Gil Saint-André magnifique et ce Commissaire Soubeyran en demie teinte qui laisse (paradoxalement) le lecteur sur sa faim. Qui s’attaque à ce commissaire Soubeyran se retrouve face à une sorte de commissaire Maigret encore plus apathique que l'original. Grincheux, renfrogné, placide, on le retrouve attablé dans un restaurant environ une fois toutes les 2 planches. Pourtant, au vue des enquêtes qui lui tombent sur la bedaine, il y aurait de quoi s'alarmer. Autant dire que l'assimilation du lecteur avec ce nouveau genre de héros n'est pas évidente. D'autant plus que François Corteggiani (De silence et de sang, Tatiana K, Smith et Wesson, Marine, La jeunesse de Blueberry...) embrouille durablement son intrigue dans des digressions post-Audiard à connotations culinaires ou socio-politiques. L'action se passe à Carpentras. Il faut dire qu'il y a de quoi disserter en la matière (et l'auteur ne s'en prive pas). Au final, on a du mal à suivre. D'autant plus que le dessin de Nawa est plutôt... chargé. A réserver aux amateurs des polars du dimanche soir sur France 3.