L'histoire :
Ces derniers temps, les médias se gaussent de la menace terroriste représentée par un dénommé Masked Man. Lors d'une distribution gratuite de boisson, Kat, une médium, échappe de peu à l'explosion provoquée par une bombe. Considérée comme une des assistantes du terroriste, elle est emprisonnée avec ce dernier. Masked Man se nomme en réalité Vergil et il avait prévu dès le départ d'être enfermé avec elle. Il souhaite utiliser les pouvoirs de cette dernière afin de s'immiscer au sein du centre pénitentiaire Hellfire dans lequel Dante, le frère que Vergil n'a jamais connu, est retenu prisonnier, et le libérer. Le terroriste raconte aussi à Kat qu'ils sont les enfants que Sparda, un des rois démons, a eu avec un ange. Si la médium a bien mal à croire Vergil, l'arrivée d'êtres démoniaques la persuade très vite...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 2001, après de longues recherches sur la suite de Resident Evil, Hideki Kamiya et Capcom accouchent finalement d'un nouveau jeu vidéo intitulé Devil may cry. Dans celui-ci (et les épisodes qui suivront), les joueurs peuvent manipuler un héros charismatique et surpuissant, capable de se servir aussi bien d'armes à feu que d'une épée. Début 2013, un nouveau jeu se profile et revient sur les origines du personnage. A cette occasion, une bande dessinée est créée. Le scénario est d'Izu (alias Guillaume Dorison), l'auteur responsable de l'excellent Omega Complex. Izu revisite la mythologie du héros en plaçant ici et là quelques références telles que Mundus, Vergil et le monde des démons. Malheureusement, l'histoire en elle-même reste indigeste, voire même poussive. Vergil tient le rôle principal et on aurait aimé en apprendre plus sur lui. Au final, on ne connait que sa motivation : libérer son frangin. Le récit n'est guère convaincant et n'apporte franchement pas grand-chose, ni pour le fan, ni pour le néophyte qui ne comprendra... rien. Le dessinateur Patrick Pion suit le découpage de Robin Recht mais n'offre pas non plus le meilleur de son art. Le trait rude montre un manque évident de finition. Devil may cry en BD ne convainc pas et se présente comme un produit marketing dérivé lambda. Vraiment dommage. N'oubliez tout de même pas le nouveau volet vidéo-ludique qui débarque sur vos interfaces en ce début d'année...