L'histoire :
A la tête de la plus grosse multinationale productrice de diamants au monde, la WD Co, Charles Van Berg junior voit son monopole commercial de 90% menacé. Il est en effet pris en étaux entre plusieurs adversaires opiniâtres. Primo, un mafieux russe, Tourgueniev, a vraisemblablement assassiné pour s’emparer de 40% du capital de sa société et il multiplie aujourd’hui les coups bas politico-juridiques pour renverser VanBerg. Secundo, le FBI cherche à le faire revenir par tous les moyens sur le sol américain, afin de lui faire payer par contumace les relations commerciales que son père entretenait avec l’Allemagne nazie. Poursuivis par ces derniers, Charles et son demi-frère aventurier Gunther font un plongeon en voiture, au fond d’un lac, en Suisse. L’annonce de leur mort ravit les diamantaires israéliens, à l’affut d’une telle nouvelle pour pouvoir (eux aussi) s’emparer du monopole du diamant. Mais Charles et Gunther s’en sortent par miracle… tout juste pour apprendre qu’au Congo, l’un de leurs prospecteurs a mis la main sur un diamant d’une taille phénoménale, aussitôt baptisée « l’étoile du Katanga ». 849 carats, soit plusieurs millions de dollars ! Mais un officier congolais cruel et sans scrupule le traque, n’hésitant pas à torturer et assassiner pour s’en emparer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une saga familiale réaliste à plusieurs époques, autour du monopole du diamant, quelque part entre les Maîtres de l’orge et Largo Winch, avait a priori tout pour plaire. Or, malgré son ostensible connaissance des divers terrains d’action et de la chose géopolitique, le scénariste et ancien grand-reporter Jean-Claude Bartoll rame vraiment pour accorder le souffle épique idoine à sa saga. A priori, un surplus de technicité et une débauche d’évènements abracadabrants nuisent à l’empathie pour les personnages, à leur envergure psychologique. Au cœur de l’intrigue, sans guère en être acteur, Charles VanBerg est en effet de nouveau attaqué de toutes parts, à un point que c’en devient hénaurme (sic). Dans ce troisième volet, ils sont encore 3 ennemis à s’acharner : le mafieux russe, fils d’un antique ennemi, avec ses deux chiennes de garde aux solutions radicales ; de sournois israéliens qui fomentent à distance ; et le FBI américain, acharné à faire payer sa famille pour son passé collaborationniste. En marge de ces tergiversations moyennement limpides et palpitantes, se met en place une traque au diamant géant, baptisé Etoile du Katanga. Cette nouvelle donne se révèle l’intrigue la plus prenante, et ajoute un nouvel adversaire à Charles VanBerg : les guérilleros congolais. L’atout majeur reste donc encore le dessin réaliste de Benard Köllé, appliqué et adapté au ton de la saga historico-financière…