L'histoire :
Assis à la table d’une taverne, perdu dans ses pensées de royaume détruit, Elric voit apparaître devant lui la vision de Shaarilla, une femme de Myrrhn. Elle évoque le Livre des Dieux Morts que le loup blanc aura certainement envie de trouver. Son rêve éveillé se mélange à la réalité, et il voit finalement devant lui Tristelune, avec qui il partage la douleur qui le hante. Il ne pourra jamais trouver la paix. Stormbringer, son épée assoiffée de sang, l'emmènera toujours vers de nouveaux combats. Les deux compagnons vont prendre, le lendemain, la direction de Dhakos, ce que Tristelune ne comprend pas. La nouvelle reine du Jharkor a lancé des troupes à la recherche d’Élric. Alors pourquoi se rapprocher d'elle ? Très vite, le bateau sur lequel ils ont embarqué va faire face à des ennemis à la recherche de nouveaux esclaves. Les Pan Tangiens vont avoir la surprise de découvrir la silhouette familière et sa terrible épée prendre d'assaut le pont de leur propre navire. Et à nouveau, incarnée par le visage d'une femme brune qui se couvre de sang avec délectation, Stormbringer incite Elric à tuer et tuer encore.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette nouvelle saison des aventure d'Elric, le héros albinos est loin de son royaume. Il débute une quête aux contours imprécis dont il sait déjà qu'elle ne lui apportera pas la paix. La dépendance du loup blanc à l'égard de cette épée qui symbolise et matérialise à la fois sa violence est très présente, et ce nouvel épisode enchaîne les moments de combats et les réflexions profondes du héros maudit. Julien Blondel construit ce beau volume avec une alternance très équilibrée entre les deux atmosphères. La dynamique des scènes de bataille est remarquable, l'intensité des moments calmes est réelle. Le personnage de Tristelune apporte un degré supplémentaire de légèreté dans les dialogues, ce qui évite toute monotonie. Valentin Sécher fait un travail graphique remarquable. C’est épique, sombre et spectaculaire. Cette série sait garder une cohérence visuelle épatante malgré un enchaînement de dessinateurs qui relèvent tous le défi avec brio. Alors certes, le scénario de chaque album pris à part peut sembler simple, mais la puissance de l'univers qui entoure les protagonistes et leur quête impossible donnent une vraie force à une série qui semble rendre un des meilleurs hommages en BD à l'univers de Michael Moorcock.