L'histoire :
Durant la première guerre mondiale, dans le campement de base de l’escadrille des Faucheurs, Lafitte est adossé au hangar de son avion, fumant une cigarette. L’aviation est clouée au sol par la météo peut clémente. Approchant en courant, le commandant de l’escadrille s’adresse à Laffite pour lui demander s’il n’a pas vu le brave pépère, son chien mascotte de l’unité. Plutôt malin, le capitaine en profite pour prendre la température du moral de son chien fou et lui proposer de devenir leader de l’escadrille. Durant le dernier raid des faucheurs, l’arrière-garde allemande a abattu l’avion du lieutenant Marais, as de l’aviation. Encore sous le choc de la disparition du fer de lance, Lafitte refuse tout de go en arguant qu’il est un loup solitaire et qu’il chasse seul. Le capitaine se sent obligé de lui raconter sa rencontre avec le lieutenant Marais. Au début de la guerre, le capitaine était pilote dans l’aviation d’observation. En faisant un dernier passage au-dessus des lignes ennemies, son avion reçut une salve de mitrailleuse et s’écrasa sur le champ bataille entre les tranchées française et allemande. Marais étant dans les tranchées à ce moment là, avait observé l’avion s’écraser et s’embraser. Ni une ni deux, l’homme avait demandé à ses voisins de le couvrir et il avait foncé vers l’aéronef en feu. A proximité de l’avion, l’un des réservoirs avait explosé et surpris Marais qui s'était battu comme un diable pour éteindre ses vêtements en flamme. Marais avait réussi l’incroyable : malgré la douleur et ses chairs brulées et noircies, il avait emmené le capitaine à l’abri dans la tranchée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Glénat publient le troisième et dernier opus des Faucheurs de vent. Dans cette série, le lecteur observe la confrontation entre deux as de l’aviation, le lieutenant Marais côté français et l’oberleutnant Stipetic coté allemand. Le scénario, écrit par Thierry Lamy, est entièrement axé sur le duel entre les deux hommes. En parallèle, le lien fort entre le capitaine et Marais intriguant dans les deux premiers tomes est dévoilé dans ce dernier tome, tout comme les raisons des brûlures sur le visage et le corps de Marais. Cependant, l’histoire du champ de guerre et des blessures de Marais sont rocambolesques, tout comme le duel chevaleresque des deux hommes. Marais est dépeint comme un héros qui n’a peur de rien ni de personne et sauve des vies au péril de la sienne. Dommage que le récit soit allé dans cet extrême-là. De plus, l’axe développé dans l’opus précédent autour de Gabrielle se clôt assez rapidement, ce qui enlève une grande partie de son intérêt. Le scénario, qui était la force principale de cette série jusqu’à maintenant, s’essouffle et tombe dans une certaine forme de simplicité. D’un autre coté, le dessin, réalisé par Cédric Fernandez, est très réussi. Les aéronefs sont très bien dessinés et l’ambiance générale bien décrite. Le seul bémol, récurant dans les albums, concerne les personnages qui manquent un peu de précision dans leurs visages. Somme toute, la série plutôt bien partie, se clôt sur un album assez décevant au niveau du scénario, coupant cours au axes développés dans l’opus précèdent et donnant l’impression de devoir précipitamment clore la série dans cet album. Est-ce que seulement trois albums étaient initialement prévus pour cette série ? Dommage.