L'histoire :
Les soldats de la Libération ont renversé l’Ordre et sont accueillis par la foule en liesse. Pendant ce temps, l’infâme professeur Zmurder s’enfuit, emmenant avec lui son chien de garde Nordal, chargé de surveiller Wellan et les jumeaux… Comme dans toute bonne libération qui se respecte, il suffit que quelqu’un lance un cri pour que la foule batte, tonde ou viole. Profitant d’un moment d’inattention de Zmurder, les jumeaux s’approchent d’une scène d’hystérie collective et défendent une femme et sa fille, en détournant la vindicte de la foule sur un de leurs bourreaux. Pour les récupérer, Nordal les assomme en leur cognant la tête et manque de les tuer, déclenchant la fureur de son « père ». Soignés par Wellan, ils accomplissent alors le prodige de « réparer » un mutant guitariste, mi-homme, mi-coq, en le faisant deux à nouveau. Le mutant s’envole sur le coq, jouant une musique envoûtante et apaisante pour tous. Le petit groupe de fuyards en profite pour sortir de la ville et se lancer dans un long périple pour embarquer vers le nouveau continent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est un tout autre monde que celui de ce tome deux. Moins manichéen, un peu moins moralisateur, il est tout de même assez confus et complexe à lire. Riche en tout cas, avec un dessin toujours aussi fouillé, dont les couleurs souvent criardes influent de manière très imposante sur l’ambiance du récit. C’est bien l’une des réussites de ce deuxième volet, avec l’histoire qui démarre enfin. Bien sûr, on a encore deux gamins joyeux qui vont sauver une humanité qui vit des siècles de souffrance et de noirceur, mais on a tout de même droit à de sympathiques rebondissements, des peuplades secrètes... Bref, de quoi épaissir le mystère qui entoure les jumeaux tout en levant çà et là quelques voiles. Du coup, on accroche plutôt bien à l’histoire cette fois-ci, même si le ton est quelquefois difficile à suivre, notamment le personnage de Zmurder qui oscille entre le très sérieux et très noir, puis le vieillard faible et blagueur. Son personnage y perd beaucoup. Robert Cepo et Stéphane Martinez ont une base de départ simple, voire simpliste et tentent d’intégrer le maximum d’informations dans leurs textes et leurs dessins. Ça reste un peu confus, bien trop riche, mais cette fois-ci on commence à accrocher.