L'histoire :
L'entreprise Personal Robotics a décidé de mettre au point une machine d'un nouveau genre : le robot qui sera votre meilleur ami. Partant du principe que l'amitié est l'une des choses les plus importantes dans une vie, mais que c'est aussi une donnée aléatoire et fluctuante, ils ont inventé un robot toujours présent, un robot de compagnie. Cet humanoïde est conseillé à partir de 9 ans. C'est sur cette publicité que tombe le père de Max, un adolescent de douze ans passionné par les nouvelles technologies. Souvent absent pour son fils, et obnubilé par son travail, il décide de faire plaisir à Max en lui offrant ce nouveau robot, ce qui permettra par la même occasion de ne pas laisser son fils seul. Mais lorsque la livraison de ce robot, nommé Genius, arrive, Max n'est pas ravi... L'attitude de son père le déçoit et l'androïde lui fait peur. En plus, Genius a des attitudes de plus en plus étranges, qui n'étaient pas répertoriées dans le manuel d'utilisation. Le père et son fils devront faire appel à plusieurs reprises à l'entreprise de construction pour paramétrer les réglages des comportements du robot.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans un monde où les technologies occupent une place de plus en plus importante, un père décide d'offrir la dernière innovation à son fils : un robot de compagnie, qui deviendra son meilleur ami. Mais la cohabitation ne va pas se passer comme prévu. Le robot va évoluer, adoptant des attitudes bizarres, et parfois très humaines, allant même jusqu'à ressentir de la jalousie. Cet album scénarisé par Sergio Salma se construit comme une histoire linéaire, mais il s'entrecoupe de courts récits s'intéressant à un point particulier, qui manquent parfois de développements. Certains passages peuvent être dérangeants, malaisants. Notamment l'attitude de Genius fait parfois froid dans le dos, et les auteurs utilisent des procédés visuels empruntés au cinéma d'horreur pour accentuer ce sentiment (reflets du robot dans les fenêtres et les miroirs, séquences à la première personne en tant qu'androïde...). Les illustrations de Stéphane Hirlemann ont un petit côté rétro, qui contraste avec l'intention futuriste du récit. Cet album fait réfléchir sur la place des robots et de la technologie dans notre monde, celle qu'elle pourrait occuper à l'avenir, mais également sur ce qui est souhaitable ou non. Les prochains volumes devraient aborder d'autres thématiques, comme notamment l'effet Pinocchio pour Genius : que ressentira-t-il en voyant Max grandir, alors qu'il est condamné à rester éternellement adolescent ?