L'histoire :
Gil et Djida se rendent au SRPJ de Lyon afin d’identifier, sur photos, les ravisseurs de la femme de Gil. Ils arrivent à reconnaître Carlos Roberto, déjà répertorié dans les services de police. Le capitaine fait également identifier l’avion aperçu : il s’agit d’un ULM modèle J 300. Gil rend ensuite visite au constructeur de l’appareil, afin d’en apprendre plus sur les acheteurs. Après quelques questions posées, il semble impossible de retrouver tous les acheteurs. Cependant, le constructeur s’en est fait voler un exemplaire, il y a plus d’un an. Voilà l’indice qu’il manquait. Ils apprennent ensuite que le voleur de l’ULM semble être un très bon pilote et qui plus est, manchot de la main gauche. A l’poque, l’enquête de police n’avait pourtant rien donné. Gil se rend alors chez Henriette, sa belle-mère, afin d’en savoir plus sur la séparation à la naissance des jumelles… dont sa femme. Or le soir suivant, des individus prennent la belle-mère en otage et l’obligent à appeler Gil. Il se rend à son domicile et se retrouve assommé à son arrivée. A son réveil, la police est là. Elle fouille la maison, trouve des traces de sang et le corps d’Henriette. Gil, qui se doute qu’il est désormais suspect, a juste le temps de s’éclipser…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une nouveauté pour ce troisième tome : Jean-Charles Kraehn laisse le dessin à Sylvain Vallée, qui reprend de main de maître et dans la stricte continuité, la suite des pérégrinations de Gil St André. On ne remarque en effet quasiment pas le changement de dessinateur, tant la reprise est remarquable. Or l’enquête ici orchestrée l’est tout autant, qui prend toute son ampleur dans cet album charnière du premier cycle. Kraehn-scénariste complexifie la donne des investigations et les difficultés s’accumulent sur le dos de Gil. Son héros endosse alors le costume de fugitif et la casquette d’enquêteur, afin de retrouver un mystérieux pilote manchot. Dans un suspens haletant, Gil va prendre tous les risques pour retrouver les ravisseurs de sa femme. Tous les artifices sont bons pour réussir, jusqu’à se teindre les cheveux en blond. Dynamique, tendu, efficace, agréable : une chose est sûre, il nous tarde l’album suivant pour poursuivre l’enquête. A noter aussi et pour finir qu’une touche de romantisme pointe le bout de son nez, ce qui complète judicieusement l’ensemble…