L'histoire :
Louise, une jeune femme un peu paumée attirée par toutes les formes de l’occulte, est devenue l’assistante de « Magic Andy », un prestidigitateur en qui elle a décerné un véritable pouvoir de magie. En quelques semaines, elle apprend à maîtriser des facultés paranormales démentielles et… tombe amoureuse de son mentor. Mais elle enfreint également une règle sacrée, en pénétrant dans la chambre mortuaire de l’ancienne épouse d’Andrew et en ouvrant le cercueil. Car l’esprit d’Eléonore se libère, et se réincarne en un homme prénommé Dominic qui s’apprête à présent à accomplir sa vengeance ! Andrew repousse les avances de Louise qui rencontre alors Dominic et adopte un look un peu extravagant. De son côté, Andrew a de violents malaises. En proie à ses anciens démons, il consulte son ami, un nain « docteur » en magie blanche, responsable de sa longévité et de son pouvoir. Mais au fond de lui, il sent la fin venir. A-t-il bien fait de se reposer sur Louise ? Parviendra t-il à sauver l’âme de son épouse ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second épisode enchaîne des séquences ésotériques de manière un peu décousue. Tantôt Andrew parait d’une grande faiblesse lorsqu’il s’aperçoit des progrès de Louise, puis l’instant d’après il exécute des bonds de plusieurs centaines de mètres et transperce le ciel en voltigeant tel Superman. De plus, l’alternance des flashbacks et de l’époque contemporaine n’est pas très marquée, ni très limpide. En cause, des personnages qui ne prennent pas une ride entre temps et restent d’un classicisme vestimentaire standard. Le dessin réaliste de Simon Van Liemt laisse pourtant entrevoir un véritable talent artistique, notamment à travers les encrages, des séquences d’épouvante maîtrisées, de sympathiques perspectives ou de savants cadrages. Mais en dépit d’un découpage dynamique, le récit de Jean-Christophe Derrien ne parvient pas vraiment à captiver. En fait, on a du mal à saisir ce que le scénariste a voulu nous raconter à travers cette histoire qui aligne les poncifs de l’ésotérisme sur un rythme un peu bâtard. On ne comprend pas non plus pourquoi la série est éditée dans la collection Graphica plutôt que sous la bannière de la Loge noire, qui parait plus adaptée au genre.