L'histoire :
Fils d’un ancien pilote devenu journaliste en sport automobile, Jacky Ickx n’a pas vraiment la même passion que son père. Aussi, s’il est heureux de recevoir une voiture de courses à pédales en cadeau, c’est surtout pour aller observer la nature. Et plus tard, lorsque son paternel l’emmène assister à son tout premier Grand Prix de Belgique, à Spa-Francorchamps, Jacky passe la journée à se plaindre. Jacky se moque complètement de la performance de Fangio, il ne supporte pas le bruit des moteurs, ni celui de la foule. Le temps passe. Alors que son frère devient le plus jeune pilote d’avion au monde, Jacky se désintéresse complètement des sports mécaniques. Il annonce à ses parents qu’il veut devenir jardinier ou garde forestier. Malgré des résultats médiocres à l’école, le jeune homme reçoit son premier vélomoteur pour ses 16 ans. C’est alors l’occasion pour lui de faire de longue randonnée en forêt et d'être encore plus proche de la nature. Sans s’en rendre compte, Jacky est en train de se former tout seul au trial. Lorsque son père découvre ses talents d’équilibriste, il décide de lui acheter un nouvel engin à deux roues et l’inscrit à des compétitions. Dès son deuxième trial, Jacky remporte déjà un trophée ! Motivé, il enchaîne les compétitions en deux roues, avant de se voir confier sa toute première voiture, le jour de ses 18 ans…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En presque 25 ans de sa carrière, Jacky Ickx est devenu l’un des meilleurs pilotes automobiles au monde et le plus titré des sportifs belges. L’occasion pour la collection Plein gaz des éditions Glénat de lui rendre un bel hommage en diptyque. Au scénario, Vincent Dugomier nous propose de suivre son parcours de son enfance jusqu’à l’année 1974. Ickx rêve de travailler dans le secteur de la nature, mais il va se retrouver finalement attiré vers le monde automobile et la compétition. On suit avec beaucoup d’intérêt ses débuts en moto trial, puis ses incroyables performances en quatre roues, que ce soit aux 24 heures du Mans, au Nürburgring ou encore en formule 1. Impressionnant tout le monde dès son plus jeune âge, Jacky Ickx se voit alors affublé de nombreux surnom comme celui de Rainmaster, qui donne son titre à ce premier album. En alternance de ses exploits, Dugomier retranscrit également les dangers des compétitions automobiles de l’époque, avec des morts très fréquentes. En effet, les amis et rivaux du héros sont nombreux à perdre la vie au fil des années. Pour mettre en images cet excellent album, on retrouve Jean-Marc Krings qui quitte un peu son trait « gros nez » franco-belge pour un registre plus semi-réaliste, qui n’est pas sans rappeler le style d’Éric Maltaite sur le récent Choc, dans une veine moins sombre cependant. Bref, même si vous n'êtes pas passionné par le sport auto, l’histoire vous passionnera et les dessins portent parfaitement le récit pour un plaisir de lecture immédiat. Que demander de plus ? Vivement la sortie de la seconde partie…