L'histoire :
Jason n'a jamais été aussi proche du but et pourtant, il lui reste encore trois épreuves avant d'enfin pouvoir saisir la Toison d'Or. Le roi Aiétès lui a lancé des défis impossibles, persuadé que ce jeune présomptueux ne pourra jamais détenir sa Toison. Il ignore cependant que sa fille Médée est tombée amoureuse du jeune héros. Ils se sont vus secrètement et se sont beaucoup parlés. Médée a même donné à Jason de précieuses informations. Désormais, il sait comment réussir les fameux défis que lui a lancés Aiétès. Le premier est déjà difficile : Jason doit apprivoiser deux immenses taureaux qui appartiennent au Dieu Héphaïstos. Ces bêtes sauvages sortent des flammes de leurs naseaux et sont d'une puissance phénoménale. La foule tremble, car tout le monde est persuadé que Jason va se faire déchiqueter. Pourtant, le jeune aventurier les maîtrise sans aucune difficulté, grâce à la potion d'invincibilité que lui a donné Médée. Le roi assiste à ce spectacle, médusé. Ce jeune coq a réussi sa première épreuve devant la foule en délire ! Il n'attend pas longtemps pour relever le deuxième défi. Il lance au sol les dents de dragon qui donnent vie à de nombreux soldats extrêmement dangereux. Aiétès sourit car il sait que les soldats vont gagner facilement le combat. Jason se souvient des conseils de sa bien-aimée : les soldats sont redoutables, mais ils ont un point faible...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La fabuleuse quête de Jason pour récupérer la Toison d'Or se termine sur ce tome trois. L'album est aussi passionnant à suivre que les tomes précédents et permet de (re)découvrir un des héros secondaires de la mythologie grecque. L'histoire de Jason reprend plusieurs grands passages connus. On le voit bien dans cet album : l'histoire d'amour avec Médée ressemble à celle de Thésée et Ariane. Les épreuves du début rappellent les travaux d'Héraclès et le voyage du retour réutilise certaines étapes du voyage d'Ulysse. L'opus a aussi le mérite de mettre en avant un personnage fascinant de la mythologie : l'impitoyable magicienne Médée. La narration est très fluide et passionnante à lire, car le final est spectaculaire. Une aubaine pour le dessinateur Alexandre Jubran qui s'en donne à cœur joie pour représenter des scènes impressionnantes. Comme Médée qui transforme la réalité, l'artiste magnifie le mythe avec un trait élégant et plein de dynamisme. Ce final rappelle aux béotiens que le mythe de Jason ne doit pas être mis de côté, comparé à ceux plus connus d'Héraclès, de Thésée ou de Persée. Même les dernières pages sont pleines d'intelligence grâce au panache du héros. Jason l'a bien compris : seule l'aventure est d'or. À ce titre, ce dernier tome vaut bien toutes les toisons.