L'histoire :
Cela fait trois ans que Jeanne des Embruns a fait la rencontre des siréniens et qu'elle a été bannie du peuple des mers. Elle pense qu'elle ne pourra jamais plus les revoir... Elle regarde les vagues s'écraser contre les rochers avec mélancolie. Après avoir perdu sa mère, elle a perdu le peuple sirénien. Et leur absence devient insupportable pour la jeune fille. Son père et Kélène voient bien que Jeanne ne va pas bien, et ils font tout leur possible pour tenter de lui redonner le sourire. Son père a d'ailleurs vu dans un livre qu'un inventeur a créé un système qui permet de renouveler l'air et de respirer sous l'eau. Il va lui fabriquer une tenue de ce genre. Mais Jeanne ronchonne... A quoi bon marcher sous l'eau si l'on est seule... L'ami d'enfance de Jeanne, Ruys, la soutient aussi, à sa façon, en écoutant ses récits sur le peuple sirénien. Lorsque sa peine l'envahit trop intensément, Jeanne se réfugie dans son repaire secret, enfoui sous la pointe de la pince. Mais ce jour-là, elle se cache. Une silhouette de sirène apparaît sous l'eau, des bulles remontent à la surface et un homme fait irruption. Un grand sourire s'affiche sur le visage de Jeanne, mais il redescend aussitôt. Ce n'est pas un sirénien. C'est un garçon de son âge, avec un système de queue mécanique. L'homme se présente. Il s'appelle Zacharie Roseau. Il est philosophe voyageur à l'université impériale, diplômé en cartographie, naturalisme et cultes sous-marins. Et il a une hypothèse : les sirènes auraient existé et les humains les auraient vénérées...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Christophe Deveney (Géante, Lili Ghost) et Valentin Varrel, poursuivent les aventures de Jeanne des Embruns, dans un monde où les sirènes existent. Dans cet épisode, l'atmosphère devient rapidement sombre. L'harmonie des océans est en danger et le temps des abysses menace à la fois le peuple sirénien et les humains. Ils vont devoir faire preuve d'unité pour contrer ce mal. Jeanne est bien décidée à user de la diplomatie pour porter un message de paix. Malheureusement pour elle, tout le monde n'a pas ces nobles ambitions. Certains prêchent pour voir le chaos envahir le monde. L'auteur s'inspire des différentes mythologies des mondes merveilleux pour faire découvrir au lecteur un univers parallèle, dans lequel cohabitent humains et sirènes, mais aussi d'autres créatures fantastiques. Graphiquement, on sent indéniablement des inspirations du monde de l'animation. Il est d'ailleurs parfois troublant, presque dérangeant, de voir l'héroïne ressembler un peu trop à Ariel La petite sirène de Disney, ou à Anastasia, notamment à cause de ses tenues. Un peu plus d'originalité aurai été souhaitable, notamment lorsque la cité engloutie est révélée... Ces références visuelles semblent trop calquées sur des formes connues, notamment à travers de célèbres films d'animation. La colorisation permet une immersion dans cet autre monde, teintée de rose et de bleu. Une BD foisonnante, pour les lecteurs qui aiment les histoires de sirènes.