L'histoire :
Londres, 1896, dans une fumerie d’opium de Soho, monsieur Edward Hyde fume quelques bouffées avant de prendre dans la tête de sa canne les instructions laissées par le Docteur Henry Jekyll. Il prend connaissance des perversions que le docteur souhaite qu’ils accomplissent pour la soirée. Cette fois, c’est son faible pour les femmes aux cheveux roux qui va motiver sa soirée. Il ne lui reste plus qu’à la trouver. La chose est facile. Il la repère aisément dans un couloir, puis l’entraine dans la chambre afin d’appliquer les instructions précises laissées par le docteur. Une fois la chose faite, cela se termine par la mort de la femme d’un violent coup de canne sur la tête. Monsieur Hyde rentre maintenant chez lui. Il doit rédiger sur une petite feuille de papier le compte rendu de sa nuit. Il est sûr que le Dr Jekyll sera amplement satisfait. Au petit matin, le docteur prend son bain tout en lisant le bout de papier, tandis que son majordome range la chambre et se débarrasse des restes de la jeune femme rousse que monsieur Hyde vient de laisser…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Glénat présentent une libre adaptation du célèbre roman de Robert Louis Stevenson, L’étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, par Marco Cannavo et Corrado Roi. On retrouve bien sûr le personnage principal de ce récit, le Dr Jekyll qui, après avoir mis au point un élixir, utilise celui-ci pour faire apparaitre un double de lui-même, monsieur Hyde, capable de réaliser toutes ses perversions. L’atmosphère étrange et sombre se complète des encrages noirs et blancs de Corrado Roi, un trait au fusain réaliste, sombre, retranscrivant parfaitement l’univers londonien du XIXe siècle. L’auteur montre les deux côtés de ce personnage ambivalent qu’est le Dr Jekyll et Hyde. Il raconte ses origines et décortique ses perversions. Il ajoute une femme à l'adaptation, Amélia Dyer, une artiste morbide cachant, elle aussi, un secret noir qui va déstabiliser le monstre qui se cache chez le Docteur Jekyll. On n'en dira pas plus... mais l’intrigue de cette adaptation fonctionne, accroche à la lecture et revisite une fois encore le mythe universel du bien contre le mal.