L'histoire :
Bataille de Stalingrad, fin 1942. Alors qu’elle constituait le fer de lance de l’invasion soviétique, la 6ème armée allemande est encerclée par l’ennemi. Epuisée, elle est isolée de tout soutien logistique. Le 21 décembre, la Luftwaffe tente de larguer du matériel pour les troupes au sol, mais l’artillerie les canarde avec un feu nourri. Au sol, les russes récupèrent le maximum de colis parachutés, avant que les panzers ne débarquent. L’ancien commissaire politique Besko Dobrov est là pour immortaliser ces moments en les photographiant. Ses clichés serviront à la propagande russe. Alors qu’il photographie des soldats russes avec leurs prises de guerre, un panzer grenadier fait irruption et les mitraille. Besko, blessé à la jambe, a juste le temps de se mettre à l’abri. Ce répit est de courte durée car il se retrouve face au tank allemand. Alors qu’il croit son dernier instant venu, une déflagration fait explorer la tourelle du tank ennemi.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans l’histoire récente, quand on évoque « Koursk », bon nombre de personnes pensent au tragique accident du sous-marin nucléaire qui, en 2000, a sombré avec 118 membres d’équipage, après qu’une torpille d’exercice a explosé accidentellement. En réalité, le nom de baptême de ce SNLE avait été attribué en l’honneur de la bataille qui a opposé les forces allemandes aux forces soviétiques du 5 juillet au 23 août 1943. Cette bataille de chars représente un véritable tournant de la seconde guerre mondiale, car elle annonce le début de la fin pour la Wehrmacht. Dans cet album, on suit les traces d’un photographe, amateur de Pouchkine, qui est missionné pour faire de la propagande en faisant des portraits de héros de la mère patrie, comme par exemple mettre en avant les femmes. L’URSS est en effet le seul pays à avoir enrôlé des femmes dans les unités combattantes régulières. Le personnage principal va rejoindre l’équipage d’Ivanana, une pilote de char OT-34 surnommé le dévorateur, dont le visage défiguré est recouvert pour moitié d’un tissu. C’est une histoire funeste au cœur d’une guerre d’une rare violence. Les scènes de bataille sont dantesques, avec un feu nourri et des explosions qui rougissent le ciel. En fin d’album, un dossier très documenté sur cette bataille de Koursk et sur le OT-34 permettra aux amateurs d’Histoire d’être incollables sur le sujet.