L'histoire :
Le siège de Troie est bien trop long. Les Grec commencent à perdre patience et espoir. En effet, depuis la mort de Patrocle, la situation est plus compliquée. Pourtant, un événement va tout faire changer : Achille parade dans le camp et il reprend les armes. Furieux de la mort de son ami, il veut se venger et tuer Hector. La déesse Théthys est descendue du ciel et lui a donné de nouvelles armes et une nouvelle armure, forgés par le dieu Héphaistos en personne. Les Grecs reprennent espoir. Le grand guerrier Achille est de retour ! Pendant ce temps, au mont Olympe, Zeus a convoqué tous les Dieux. La guerre de Troie a duré plus de dix ans ! Il est temps d'y mettre fin. Cette fois, il lève l'interdiction faite aux dieux d'intervenir dans les batailles. Il sait très bien que certains ont contourné l'interdit, mais cette fois, tout le monde est autorisé à prendre parti pour finir rapidement cette guerre. Il invite les dieux à choisir leur camp : ceux qui sont pour les grecs doivent se mettre à la droite du chef des dieux ; ceux qui sont pour les troyens doivent se mettre de l'autre côté. La guerre est désormais totale : tous les coups sont permis !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La guerre de Troie se finit sur ce dernier tome. Le découpage en trois albums se discute, car le final est bien court et sonne creux. Bien plus que le fameux cheval de Troie quand il n'y a personne dedans. La narration se contente ici de raconter de factuelle manière chaque évènement qui termine la plus grande guerre mythologique. Du retour d'Achille à la ruse d'Ulysse, du faux départ des Grecs au massacre de la ville, tout est rapide et trop vite expédié. On ne s'attarde pas une seconde sur la personnalité des personnages dont certains sont pourtant des figures marquantes, comme Achille ou Ulysse. Même l'intervention des dieux (qui cette ne fois ne se cachent plus) passe presque inaperçu et n'a rien de spectaculaire. Clotilde Bruneau échoue également à retranscrire le côté épique et violent de cette guerre impitoyable. On voit bien le saccage de la ville à la fin de l'album, mais on ne ressent rien, ou pas grand-chose, tant le récit est linéaire et sans émotion. Même les annexes, d'habitude riches en sens, sont plates et paraphrasent tout ce que l'on vient de lire dans cet opus. Le dessin de Pierre Taranzano sauve un peu l'ensemble grâce à son trait élégant et fin. Mais là aussi, on ne ressent pas grand chose en découvrant les grands personnages. Pire : les Dieux sont d'une platitude navrante. Une sorte de fiasco, un peu comme les troyens piteusement renversés par les grecs...