L'histoire :
Catherine, l’impératrice rouge, est de plus en plus isolée au sein de son empire. Femme fatale froide et intelligente, elle est haïe par son vieil époux décrépi, l’empereur Pierre dont les passe-temps favoris sont les complots et le tricot, et qui n’attend qu’une seule chose : qu’elle mette au monde une progéniture pour perpétuer la dynastie et lui exclure ainsi un accès au pouvoir. Et ses partisans n’ont pas franchement la baraka. Vladimir, son nouvel amant, est capturé par les cruels Zaparogues, une tribu nomade de mongols résistants au régime. Le fidèle cyborg Rostan, mi-homme, mi-robot, a été entièrement démonté et programmé pour la trahir. Seule Adja, la fidèle servante, mentalement reformatée par les impurs, accède à de mystérieuses ressources pour recouvrer la mémoire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Aux manettes de cette impératrice rouge, on retrouve le prolifique Jean Dufaux, dont la contribution au 9e art est aussi fournie qu’inégale (Djinn, Complainte des landes perdues, Niklos Koda, Jessica Blandy,...). Mais l’impératrice rouge est un bon cru. Parfaitement mis en forme par Philippe Adamov (Le vent des Dieux, les eaux de Mortelune...), cet opéra baroque futuriste mêle de manière singulière rituels monarchiques archaïques (la séance de reproduction publique devant magistrats) et science-fiction déjantée (l’armée de clones humanoïdes mal finis) dans une époque néo-soviétique tendance météo hivernale dans les steppes glacées. Un univers post-apocalyptique qui n’est pas sans rappeler les Chroniques de la terre fixe de Caza. A savourer au coin du feu.