L'histoire :
Une véritable armée arrive dans le château du Daimyo Tokugawa. Il reçoit le chef militaire devant l'entrée délimitée par des piques surmontées de têtes tranchées. Le capitaine Saburo explique la raison de sa venue. Il doit rechercher les fameux shinobis qui ont tué l'ennemi de Tokugawa. L'impératrice Hiroyo veut les retrouver et les ramener vivants de leur cachette. Il pense qu'ils se terrent dans les montagnes. Ils préparent leur expédition et Tokugawa est obligé d'acquiescer. Quand toute la troupe est partie, il s'interroge sur le bien-fondé de cette mission. L'impératrice compte, quant à elle, utiliser ces redoutables shinobis pour renverser le puissant Daimyo Ashikaga. Sentant que le vent tourne et se méfiant de l'intelligence de Hiroyo, Ashikaga prépare une grande offensive. Il attend une journée pour passer à l'attaque et prendre le palais impérial d'Edo. La première cible sera la forteresse de Jiro, le plus puissant allié de l'impératrice...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il aura fallu attendre presque trois ans pour connaître la suite de cette aventure médiévale japonisante. Il faut dire que Sylvain Runberg est un scénariste occupé ! Cette fois, dans ce deuxième tome, la guerre est ouverte. Deux clans s’affrontent pour le pouvoir et la famille des Hideyoshi va devoir choisir son camp, quitte à se diviser et se déchirer. Le rythme est haletant, au gré des batailles et des alliances créées autour de la guerre. L’ombre des shinobis devient de plus en plus grande et Sylvain Runberg répond à toutes les questions que l’on pouvait se poser sur l’identité de l’impératrice Hiroyo. Très bien menée, l’intrigue prend de l’ampleur avec les batailles qui font rage. Cette lutte ne pouvait s’achever que sur un face à face entre les shinobis maintenant divisés. Tout est tellement bien agencé et parfaitement huilé que le tout passe beaucoup trop vite. Le dénouement est trop vite balayé et certains personnages importants évacués à la vitesse de la mort sur le champ de bataille. De plus, l’action est si effrénée que le contexte médiéval est mis de côté. La dimension légendaire devient presque secondaire alors qu’elle était particulièrement originale lors du premier opus. La plongée dans ce monde ancien est toutefois prenante grâce au dessin du chinois Xu-Zhifeng. Le graphisme est nerveux et efficace et les personnages sont charismatiques. Même si la couleur est parfois trop froide et insipide, le spectacle est assuré. Amateurs d’exotisme et d’aventures, prenez votre katana et en route pour Edo !