L'histoire :
Perdide, planète d’un système solaire sous l’autorité de Gamma 3, est partiellement exploitée par quelques fermiers aventureux, mais elle reste pour autant une terre des plus inhospitalières de la galaxie. En effet, elle est connue pour avoir à affronter une saison d’invasion par des frelons qui dévastent tout sur leur passage. Cependant, Claude et Martha ont décidé de s’y installer temporairement pour gagner leur vie et élever leur jeune fils, Claudi. Max, ami du couple et mystérieux hors-la-loi, visite la famille pour quelques jours. Il apprend alors que la police a retrouvé ses traces. Il doit quitter au plus tôt Perdide. La saison des frelons approche aussi. Max prépare son vaisseau pour un nouveau voyage galactique. Cette année, l’avancé des recherches scientifiques de Claude lui ont permis d’élaborer deux récepteurs en forme d’œuf qui sont sensés pouvoir communiquer, quand bien même une distance de plusieurs années-lumière les sépare. Cette découverte permettrait ainsi de garder contact avec Max. Le chemin de nos héros diverge donc ici. Max repart. La famille reste, fidèle. Max, lui, doit encore échapper aux autorités. Perdide, elle, doit affronter ses propres conditions, avec une seule règle : survivre. Un œuf pourra bien être le dernier lien à la vie au cœur de cet univers. L’espoir de communiquer encore avec l’humanité...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La science-fiction promet toujours un voyage autant dans le temps que dans l’espace, un univers fourmillant de technologie et d’aventure. La promesse d’un monde unique, d’une histoire unique, n’est pourtant pas si simple. Inspiré par le roman de Stefan Wul publié en 1958, Régis Hautière élargit donc son répertoire dans la science-fiction après avoir scénarisé la suite d’Aquablue. L’Orphelin de Perdide narre les aventures d’un jeune garçon attachant, entouré de parents aimants et courageux, d’un aventurier galactique et d’une planète semi-déserte et meurtrière. Ce sont autant d’ingrédients qui forment une histoire agréable et qui respectent les attentes du lecteur, sans envolée lyrique, sans fougue qui viendrait emballer le récit. L’histoire se complexifie néanmoins avec l’arrivée de passagers imprévus pour Max. Il ne s’agira pas simplement de fuir ses poursuivants et de venir secourir les survivants de Perdide, mais aussi de faire régner l’ordre dans son vaisseau. Jalousie, compassion, amour et orgueil ajoutent un peu de piment à l’histoire et favorisent les rebondissements. Avec un dessin efficace, proche du genre, Adrian en fait un récit fluide. On aurait souhaité un surplus d’originalité, scénaristique ou graphique, pour démarquer clairement ce récit du tout-venant de SF.