L'histoire :
1936. Sous la houlette d’un ésotériste et d’une médium, Aurore, une jeune égyptienne, est à la recherche d’un trésor de taille : la pointe de la lance de Longinus, qui servit à percer la poitrine du christ. Selon la légende d’Osiris, la relique sacrée confère à qui la possède un pouvoir sans limite. Cette puissance est ardemment convoitée par les plus hautes instances du 3e Reich, qui dépêchent un officier SS pour retrouver la lance. Alors qu’elle touchait au but, au tréfonds des catacombes d’Alexandrie, Aurore est doublée et assommée par le SS Klaus. A son réveil, elle le confond avec Laurent, un archéologue français lui aussi à la recherche de ce fabuleux trésor. Il faut dire que Laurent et Klaus se ressemblent curieusement...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les auteurs surfent sur la vague d’Indiana Jones : même époque, mêmes ennemis (les nazis), même quêtes archéologiques autour des reliques sacrées, mêmes appétences de pouvoir teintées de fantastique, mais sans jamais atteindre le souffle épique de la trilogie ciné de Spielberg. Le dessin de Ersel, inégal, est assez détaillé et reflète un gros travail de reconstitution à travers les époques visitées. Le scénario de Ferry, quand à lui, est ambitieux et donne matière à captiver. Le rythme de la BD n’est guère haletant. Quand une scène d’action s’insinue enfin, c’est malheureusement pour flirter avec le grand-guignolesque (le combat au glaive dans l’arène, entre les deux frères jumeaux). Pourtant, on attendait mieux d’un sujet qui demeure passionnant.