L'histoire :
Williman Lake, un inventeur « raisonnablement fou », est sur le point d’accomplir son rêve le plus cher : construire un sous marin, appelé Neptune. Accablé par les dettes, et dans l’incapacité de vendre son submersible auprès du ministère de la Marine, il se voit contraint d'accepter l'offre d'un richissime mécène soi-disant pilleur d'épave. Lake et le nouveau propriétaire partent avec le Neptune rejoindre un site d'exploration sous-marine. Pendant ce temps, à New-York, un banquier et un riche homme d'affaire truquent une course maritime pour promouvoir la dernière génération de steamers de la compagnie Campbell et Fergus. Les deux tricheurs chargent un bateau pirate d'envoyer par le fond un des navires participant à la course. Le jour J, sous les mers, la route du mercenaire croise celle d’un étrange bateau. Une sorte de sous marin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
20 000 lieues sous les mers fait sans doute partie de nos plus chères lectures de jeunesse. On s’attaque donc avec réticence à la lecture de cette énième version remasterisée du Capitaine Nemo et de son Nautilus. Grave erreur ! Ce premier tome comporte tous les ingrédients nécessaires à une belle réussite et fonde de grands espoirs sur les tomes suivants. Au menu, une machination diabolique livrée miette par miette au détour des planches. Des caractères bien étudiés, particulièrement celui de Lake, habile mélange entre rigueur, droiture et appât du gain. Quant au dessin, Jean-Yves Delitte ne s’éloigne pas de son propre style clair et minutieux. Il reproduit même des personnages apparus dans Les coulisses du pouvoir, une autre de ses très bonnes productions. Et en guise de conclusion, l’auteur nous plante à un moment fatidique qui nous laisse sur notre faim. Jolie pirouette!