L'histoire :
La cité de Qwertus surplombe d'immenses étendues désertiques. Quelques mois après la fête de la semaine dorée, la joie de la population est bel et bien retombée. En effet, la planète ne compte que cinq cités, séparées par de très grandes distances, mais surtout par des déserts de sel blanc où il ne fait pas bon s'aventurer. En dehors de la saison froide, qui ne dure que 7 jours par an, les humains ne peuvent traverser ces espaces arides sans être condamnés à griller sur place. Le seul moyen pour eux pour traverser, est de voyager sur le dos de Carapodes, de très grandes créatures qui évoquent la tortue. Les Carapodes sont ainsi le seul moyen de communiquer et ils véhiculent tout le courrier des habitants des cinq cités. Mais ils sont très difficiles à apprivoiser, car il faut avoir un don pour pouvoir les diriger. Le Petit Prince et Renard ont bien compris qu'il s'agit d'un enjeu essentiel pour cette planète. Or Arobase, le conducteur des Carapodes, a disparu depuis quelques semaines...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Même si cette série (adaptée des feuilletons en dessin animé) est finalement assez éloignée de l’œuvre originale de Saint-Exupéry, elle contient de sacrés atouts. L'esprit y est en effet respecté, et les dessins sont très réussis. Le Petit Prince et son ami Renard parcourent les planètes pour y rétablir la paix et l'harmonie, le plus souvent menacées par les Idées Noires, des créatures contrôlées par le Serpent. On voit bien qu'il y a une symbolique relayant celle de Saint-Ex' et un souffle d'aventures qui devient l'axe principal des récits. Dans celui-ci, nos deux héros évolueront au sein d'un monde gagné par les déserts, ce qui permettra de planter un décor assez majestueux, avec des cités haut-perchées. L'enjeu sera de permettre le rétablissement de la communication entre les habitants de cinq cités et au delà, du lien social qui les anime et qui s'avère évidemment vital. Avec cette jolie morale, son graphisme doux et soigné et ses dialogues conséquents, cette BD propose une lecture distrayante et intelligente pour les enfants, tout en sachant toucher également les adultes. Notons également les deux superbes planches de Jacques Lamontagne qui concluent ce volume en forme de clin d’œil à Vivaldi, et on refermera cet album enchanté !