L'histoire :
Dans le port de Salvadore au Brésil, c’est l’effervescence. La caravelle en provenance de Lisbonne vient d’accoster avec, à son bord, de la marchandise comme de l’huile d’olive et du vin. Les frères Da Costa Bourbon, Tiago et Louis, sont chargés par leur père, riche propriétaire d’une plantation de cacao, d’acheter quelques esclaves. Louis croise le colonel Ruiz qui lui dit qu’il vient de céder à un marchand un groupe d’esclaves indigènes très intéressant. Ils vont être mis en vente sur la place du marché. Il y va de ce pas, accompagné par son frère. La vente commence avec une jeune indigène nommée Maira. Louis la remarque tout de suite et commence à surenchérir. Il parvient à l’acheter à un prix très élevé, au grand dam de son frère qui le rappelle à l’ordre. En effet, leur père leur a demandé expressément trois esclaves robustes. Louis ne s’inquiète pas, car il lui reste encore de l’argent pour en acheter. Soudain, l’annonce de l’arrivée du Prince Pedro attire l’attention de tout le monde. Les deux frères se précipitent afin d'écouter ce que le prince va annoncer. Il rapporte en effet les dernières nouvelles du Portugal concernant l’avenir du Brésil…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les damnés de l'or brun se place d'emblée dans la lignée des grandes sagas familiales et gastronomiques dont Glénat s'est fait la spécialité (Les maîtres de l'orge, Châteaux Bordeaux, Les seigneurs de la terre...). Au scénario, le duo Alcante et Fabien Rodhain situe l’intrigue au XIXème siècle dans la colonie portugaise de Salvador au Brésil. « L'or brun » dont il s'agit de raconter l'histoire est le cacao, pour lequel le père des frères Louis et Tiago Da Costa possède une plantation de cacao. Les auteurs construisent leur récit à une période où moult évènements troublent la famille et changent leur destin. En effet, à cette époque, le Brésil connait une instabilité politique, entre indépendantistes et colons portugais, ce qui rend le commerce très incertain. La pratique de l’esclavage est mise en avant au travers le fonctionnement de la plantation et le personnage de Maira, une jeune esclave indigène. Son destin va se trouver lié à celui des deux frères Da Costa Bourbon. A noter que le cacao en lui-même, son origine et sa transformation, ne sont pas vraiment abordés dans ce premier tome. Au dessin, Francis Vallès use de son trait encré réaliste et élégant. Le peinture historique et les décors réussis contribuent à immerger le lecteur dans cet univers des plantations de cacao brésiliennes.