L'histoire :
Jason, le héros mythique meurtri par son destin ; Eurymion, l’aède ; Borbos, le satyre ; le jeune prince et infirme Leitos ; Skarra, l’amazone ; Nessia, la sorcière Thessalienne ; Manaos, le fils de Tanis la néréides ; tous sont à bord de l’Argo, le navire mythique qui avait mené Jason à la toison d’or, bien avant que sa femme Médée ne tue ses deux fils pour se venger après qu’il l’a quittée. Ils espèrent atteindre l’Hyperborée en quête de l’Orbe du monde qui, seul, pourrait briser le silence des Dieux qui n’a que trop duré. Cela fait maintenant plusieurs semaines que les Argonautes naviguent sur la mer du destin. Ils devraient atteindre les côtes d’Hyperborée d’ici une dizaine de jours. Quand, soudain, une attaque de Harpies les surprend. Fort heureusement, ces monstres volants mangeurs de chair humaine battent en retraite. Hélas ! Cela ne faisait que présager d’une nouvelle attaque au loin du navire que les Harpies se sont empressées de rejoindre… Manaos, fils de l’océan, plonge dans l’océan pour aller en reconnaissance. Quand il revient, les nouvelles sont plutôt mauvaises : le bateau ennemi est infesté de monstres sanguinaires dirigés par un authentique Minotaure !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier album s’attachait naturellement à planter le décor et les personnages. Cette deuxième partie, qui représente le pilier central de cette trilogie mythologique, conte le voyage de l’Argo jusqu’à Hyperborée. Sans surprise, le voyage n’est pas des plus calmes et les mauvaises surprises s’enchaînent sans guerre de relâche : monstres assoiffés de sang, tempêtes, mésententes entre argonautes, stryges en mal d’amour… La dynamique endiablée de ce scénario de Jean-Blaise Mitildjian (dit Djian) et Olivier Legrand ne laisse guère au lecteur le temps de s’ennuyer. Les rares moments d’accalmie sont consacrés à dévoiler certains secrets du passé sur les différents personnages avec, au centre des affaires, le cruel passé de Jason… Le graphisme manque certes un peu de détail et de rigueur dans le développement des personnages. Cependant, les ambiances recherchées aux couleurs travaillées de Nicolas Ryser donnent une aura mythique des plus convaincantes et on oublie vite les grimaces et les visages déformés.