L'histoire :
Depuis son plus jeune âge, François rêve d’explorer le Tibet et d’en découvrir ses secrets. Son frère, quant à lui, ne rêve que de batailles et de marcher dans les pas de son père, officier français pendant la première guerre mondiale. Dix-huit ans plus tard, François poursuit son rêve après des études d'ethnologie. Son frère Gabriel a tenu sa promesse. Après un renvoi de l’armée, Gabriel suit François dans ses aventures pour le protéger des nombreuses menaces auxquelles il pourrait devoir faire face. Et partir à la rencontre du peuple Golok en plein cœur inexploré du Tibet ne sera pas une mince affaire. Ayant approché la célèbre Alexandra David-Néel pour lui demander conseil sur son expédition à venir, François n’a plus qu’une idée en tête : partir vite à la conquête des montagnes et des steppes asiatiques. Le chemin emprunté par les deux frères sera semé d’embûches, de surprises et de dangers. Mais le jeu de cette aventure humaine en vaut sûrement la peine…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec cette nouvelle série, Christian Perrissin et Boro Pavlovic donnent vie aux grandes expéditions ayant pris place au Tibet et nous livrent au passage une grande BD sur la soif de découverte et d’aventure. Cette première partie de Les hautes solitudes convoque les grands récits d’aventure et de voyage et emmène le lecteur dans les pages d’un carnet d’exploration relatant les difficultés et les émerveillements ressentis par ce trio en plein cœur des années 1940. Mais il n’est pas uniquement question d’aventure, ici. Le scénariste évoque également les problèmes géopolitiques qui ont secoué cette région de l’Asie à cette époque, mais aussi les questions ethnologiques et culturelles qui, en 1940, étaient encore trop peu connues des occidentaux. Graphiquement, Pavlovic livre une composition sublime, tout en dureté, aux couleurs sombres et graves. Le tout témoigne de la froideur et de la sévérité d’une telle entreprise humaine. Le seul point noir de la bande dessinée pourrait être sa fin abrupte. Une telle histoire se doit d’être découverte et l’attente produite par la dernière page est, à notre sens, le seul point négatif de l'œuvre. Si tant est qu’il s’agisse réellement d’un problème entachant la qualité de l’ouvrage. Bien entendu, il y aura un second et dernier volet.