L'histoire :
Caleb est un chat samouraï doublé d'un incroyable enquêteur ! Mais cette fois-ci, il est pris au piège. Le « chef Célestin » vient de le coincer. Il commence à en avoir ras-le-bol qu'il fourre son nez dans ses affaires. Alors qu'il le rappelle à l'ordre, il est interrompu par l'un de ses sbires, qui a une mauvaise nouvelle à lui annoncer. Ils n'ont pas trouvé le complice de Caleb, Doglass. Le chef est intransigeant, il veut savoir où est l'ami de ce chat agaçant. Caleb retrouve ses esprits, la seule chose qu'il a à ajouter c'est : KABOUM ! C'est le nom de code pour Doglass. Bien caché et camouflé derrière les buissons, il émerge, frotte deux cailloux l'un contre l'autre et provoque une étincelle. Une mèche est allumée, et le feu se répand jusqu'au chef Célestin et ses alliés. Caleb en profite pour fuir et il rattrape son acolyte dans ses enquêtes. Ils courent, mais le clan les poursuit. Ils arrivent au bord d'une falaise, Caleb glisse et Doglass le rejoint. Ils viennent d'échapper au chef. Célestin est interpellé par une ombre entourée d'une grande armée. Il s'est fait avoir en beauté et n'a pas honoré sa commande. La silhouette demande le nom de ce chat rusé qui vient de disparaître... Après avoir été avalé par les flots, le duo atypique d'enquêteurs atterrit sur une plage. La nuit commence à tomber et ils décident de regagner la ville la plus proche. Or en tant qu'étrangers, ils ne vont pas être les mieux accueillis.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir illustré les bandes dessinées The monkey family, ou encore Gabie aux craies de couleur, Margo Renard revient avec une nouvelle série jeunesse, associée au scénariste Loïc Clément. Ils sont assistés par Grelin à la couleur et Stéphane Benoît au storyboard. Ce premier tome nous plonge dans un Japon médiéval anthropomorphe. Et ce qui interpelle au premier coup d'œil, c'est la beauté et le dynamisme des illustrations. Elles sont colorées et pleines de pep's. Le découpage est réussi, nous avons l'impression d'être immergés au sein d'un film d'animation : les séquences sont fluides, le lecteur n'est jamais perdu. Il n'y a aucun doute là-dessus : l'autrice crée un véritable univers, qui nous transporte dans un autre monde en seulement quelques pages. Du côté du scénario, Loïc Clément place de nombreuses références et clins d'œil. Il accentue les différences entre les deux personnages principaux pour créer un effet comique et utilise un langage plus soutenu lorsque les protagonistes s'expriment, ce qui prolonge l'univers médiéval, mais complexifie aussi la lecture, qui réclame davantage de concentration. Pour ces raisons, il est difficile de classifier ce titre : pour la jeunesse ? pour les adultes ? pour le grand public ? Les illustrations font certes très jeunesse, mais le choix des mots et la double lecture avec les différentes références cachées, pourront être plus difficiles à appréhender par les enfants. Ce premier tome offre une enquête auto-conclusive autour des thématiques de l'écologie et de la tolérance. Il laisse entrevoir un univers qui sera développé au fur et à mesure.