L'histoire :
1780. Sur la côte Atlantique des Sables-d’Olonne, par temps de brouillard, deux frêles silhouettes d’enfants scrutent l’océan. Arsène et sa petite sœur Alix sont des naufrageurs : ils trompent les navires et les font s'échouer, pour ensuite piller leurs épaves. Un magnifique trois-mâts se rapproche dangereusement des côtes : s’il échoue, les vagues porteront jusqu’au rivage sa cargaison. Mais le sort se joue souvent des novices : des soldats anglais se sont discrètement rapprochés des deux enfants et pointent sur eux leurs fusils. Percevant que la situation n’est pas à leur avantage, Arsène dépose sa sœur sur le dos de leur vache qui s’enfuit aussitôt. Le jeune naufrageur est quant à lui fait prisonnier et embarqué sur la frégate britannique, le Northampton. Sans tarder, les marins lèvent l’ancre et mettent le cap sur Brest. Arsène sera employé comme mousse, à lustrer le pont.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les liens du sang vont conduire Alix à mettre tout en œuvre pour retrouver son frérot. Elle ira chercher de l’aide auprès d’un autre frère ainé qui s’est fait passer pour un chirurgien en hypnotisant le commandant de l’Hermione, Latouche Treville (Marin de la Royale qui s’est notamment illustré pendant la guerre d’indépendance des Etats-Unis). La fratrie déclenche indirectement une nouvelle « bataille navale » entre les français et les anglais. Les apprentis naufrageurs voient leurs destins basculer dans une aventure rocambolesque et ils ne sont certainement pas au bout de leurs peines. Vous l’aurez compris, même si ce récit s’inspire de personnages et de bribes historiques, il se destine avant tout à un public jeunesse, à travers une vocation légèrement humoristique et n’a aucune velléité didactique. La galerie de portraits que Brremaud a constitué est très diversifiée, avec des personnages aux caractères bien trempés et aussi fendards les uns que les autres. Giovanni Rigano est quant à lui issu de l’académie Disney : il a notamment réalisé les séries Lilo et Stich ou encore Les indestructibles. Son graphisme est donc naturellement marqué par un dessin moderne et cartoonesque. Les personnages ont des mimiques qui exagèrent leurs expressions, les animaux sont caricaturaux, même les navires sont stylisés. La conclusion de ce premier volume amorce une chasse au trésor prometteuse et pleine de surprise.